En déplacement à la base nautique du Roucas Blanc, ce jeudi à Marseille, Dominique Tian est revenu pour GoMet’, sur la composition du gouvernement d’Édouard Philippe, dénonçant un message qui n’est pas bon pour sa famille politique, Les Républicains.
Le premier adjoint à la Mairie de Marseille a livré son avis tranché et ses impressions sur la composition du nouveau gouvernement. Si pour lui « il y a des visages nouveaux qui peuvent être intéressants », comme la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, l’opération est « vouée à l’échec, parce qu’Emmanuel Macron a été élu sur l’ambiguïté, et que cela va se voir tout de suite. Je pense qu’il n’y a pas de cohérence entre François Bayrou et Bruno Le Maire. »
« Ce n’est pas un bon message pour (ma) famille politique »
S’agissant de l’ancien candidat à la primaire de la droite et du centre, Dominique Tian se demande si « quand il y aura l’augmentation de la CSG, est-ce que quelqu’un comme Bruno Le Maire, qui a toujours dit qu’il était contre, sera le ministre qui en portera l’augmentation ? ». Avec Gérald Darmanin, Bruno Le Maire est l’un des deux ministres Les Républicains du gouvernement. Ce n’est pas la faible représentation d’hommes et de femmes de droite qui dérange Dominique Tian, mais la symbolique de ces nominations : « Ce n’est pas un bon message pour sa famille politique quand on s’en va et qu’on passe à la proposition la plus intéressante en laissant vos copains qui sont en campagne dans des situations difficiles. Cela concerne une petite fraction des Républicains, oui, mais c’est un très mauvais message adressé aux électeurs. Je ne trouve pas ça bien. De changer de camp en pleine bataille, ça ne peut pas me plaire. »
Le Marseillais craint que le nouveau Premier ministre ne précipite la droite dans un gouffre sans fond, et le regrette : « Édouard Philippe est là pour tuer la droite. Je n’aime pas du tout ce genre d’attitude, ce sont des messages qui nourrissent l’extrême droite et l’extrême gauche. »
En attendant, Dominique Tian, candidat dans la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône, poursuit sereinement sa campagne : « Sabine Bernasconi est plus sur le 7e, moi sur le 8e arrondissement. Nous sommes complémentaires. On est ancrés et disponibles sur le secteur. Le travail quotidien doit payer. Ou alors c’est à désespérer. »
Ce dimanche 21 mai, ils recevront le soutien de Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Ile-de-France. C’est à 10h30, au Vallon des Auffes, au cœur du 7e arrondissement de Marseille.