Comment se déroule votre campagne pour la présidence de la CCI du pays d’Arles ?
Heïdi Salazar : C’est d’une richesse absolue. Nous avons fait de la rencontre terrain, des moments du partage et des échanges avec des chefs d’entreprise une priorité. Nous avons organisé deux à trois réunions par semaine pour discuter, échanger et construire le projet d’avenir pour le territoire. Donc de ce point de vue là, c’est très enrichissant. D’un autre côté on peut être victime d’attaques. [pullquote]Envie de moderniser cette institution et son état d’esprit[/pullquote] Ce n’est pas très agréable. Mais quelque part ça rend plus fort. Et cela donne d’autant plus envie de moderniser cette institution et son état d’esprit.
Jean-Luc Chauvin, candidat à la CCI de Marseille Provence a écrit au Premier ministre pour lui demander la création du zone franche urbaine dans le centre de Marseille. Qu’auriez-vous envie de demander à Manuel Valls ?
Heïdi Salazar : Son intervention sur la révision du PPRI (voir le premier volet de l’entretien); deuxièmement l’intégration du contournement d’Arles dans la prochaine révision de concession autoroutière – c’est indispensable notamment pour le bon fonctionnement de Luma et troisièmement le soutien financier de l’Etat pour la réalisation du campus Cipen, le Cluster d’innovation pédagogique et numérique. Quant à la dynamisation des centre-villes, ce sera pour moi un chantier prioritaire
Est-ce que votre candidature, c’est aussi pour porter la voix des femmes dans le monde économique ? [pullquote]Je suis avant tout chef d’entreprise. On doit juste avoir des compétences et une vision d’avenir pour porter un territoire et une économie.[/pullquote] Heïdi Salazar : Ce n’est pas femme ou homme. Je suis avant tout chef d’entreprise. On doit avoir des compétences et une vision d’avenir pour porter un territoire et une économie. Mais c’est vrai que ça fait partie de mes motivations d’engagement. Aujourd’hui, six CCI sont présidées par des femmes en France. Or, les femmes chefs d’entreprises représentent 30% du total de la population d’entrepreneurs. Donc on devrait retrouver 30% de femmes à la tête des CCI et non seulement à des postes secondaires.
Une nouvelle liste vient de se déclarer (lire par ailleurs), craignez-vous cette concurrence ?
Heïdi Salazar : Je ne la crains pas. Je pense que c’est dans l’adversité que l’on excelle. Tant que l’on est sur du débat d’idées et de la construction de projets, ça me va. Quand je suis la cible d’attaques personnelles, cela renforce ma détermination. Le projet, rien que le projet, un engagement sans faille au service de toutes les entreprises du Pays d’Arles : c’est là-dessus que les entrepreneurs comptent et qu’ils jugeront.
Lien utile :
[L’entretien] Heïdi Salazar : comment Arles peut retrouver sa force de frappe économique (1/2)