Pour Marie-Laure Dufour, présidente du collectif qui regroupe désormais 26 organisations professionnelles et 150 personnalités, ces deux candidats incarnent les valeurs portées par le mouvement : « la proximité, la transparence, la mutualisation ou encore la solidarité ». Stéphane Soto, dirigeant d’Olympic Location et directeur général d’Aix Marseille French Tech; et Stéphane Paglia, dirigeant d’un bureau d’études et président de l’association Procamex (Provence Camargue export), pour la CCI du Pays d’Arles, vont donc affronter Jean-Luc Chauvin et Heidi Salazar, les candidats de l’UPE 13.
« Ce n’est pas un match Medef contre CGPME qui va se jouer. Nous avons eu envie de changer de paradigme et de porter l’ambition d’hommes et de femmes chefs d’entreprises qui ont envie de changer le monde économique, de porter des valeurs humanistes et surtout une vision de l’intérêt général », commente Alain Gargani, président de la CGPME 13.
Faire entendre la voix des petites entreprises
La liste Energie PME compte mobiliser les voix des « oubliés » des grandes organisations : artisans, commerçants, TPE, PME-PMI… qui forment plus de 90% des entreprises du territoire. Et pourtant, « au cours de la présidente mandature, sur 60 postes à la CCI, la CGPME n’en a eu que trois… », déplore Alain Gargani.
« Là où nos adversaires ont les moyens que leur donnent les grandes entreprises, nous n’avons que nos valeurs et notre volonté pour participer activement aux choix de société. Les TPE et PME ne seront pas placées sous tutelle ! », renchérit Carole Torrès, présidente de la Capeb13 (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment), l’une des organisations professionnelles qui a rejoint le mouvement.
Appliquer les méthodes qui ont fait le succès d’Aix Marseille French Tech
Le collectif compte donc sur les voix des chefs d’entreprises qui se sentent ignorés par les « grands patrons » et veut les motiver à voter pour qu’ils se réapproprient leur Chambre de commerce. « Nous voulons une CCI qui représente aussi bien les commerçants que les PME, les TPE ou les grands groupes », promet Stéphane Soto ; « ce n’est pas une lutte des petits contre les grands, c’est une lutte d’un nouveau système contre un système en place».
Le candidat veut appliquer à la CCI les méthodes qu’il a expérimentées avec succès à la French Tech : « travailler ensemble avec peu de moyens pour avoir rapidement des succès. Mon expérience à la French Tech prouve que quand on met sur la même ligne de départ tous les acteurs de l’économie locale, territoriaux et consulaires, on arrive à faire de belles choses. Nous ne sommes pas hors sol. Nous voulons une CCI digitalisée qui accélère la croissance et la création d’emplois ». Il veut aussi une meilleure articulation entre les actions de la Région, de la Métropole et de la CCI pour « contribuer ensemble au rayonnement du territoire ».
Au plan national, les élections aux chambres de commerce et d’industrie ne motivent en moyenne que 12% de votants. Une tendance que souhaite renverser Energie PME: “Les électeurs se désintéressent d’une structure qui peut pourtant leur apporter de grands services », assure Stéphane Soto.
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Photo : Stéphane Soto (candidat à la CCIMP) et Stéphane Paglia (candidat à la CCI du Pays d’Arles) entourent Alain Gargani, président de la CGPME 13 (crédit Florence Klein)