Vous venez de prendre vos fonctions à la tête de la direction régionale de la Caisse des dépôts. Quel est votre premier sentiment en arrivant ?
R. C. C’est une région que je connais bien. En effet, je suis Varois d’origine. Ce qui m’a frappé lors de ma prise de fonction, c’est l’évolution et la transformation de la Région et plus spécifiquement de certains quartiers de Marseille. Dans l’Est Var ou dans les Alpes-Maritimes, certains projets qui étaient en construction lorsque j’ai dirigé l’antenne des Alpes Maritimes de la Caisse il y a quelques années sont aujourd’hui finalisés. Le potentiel de notre territoire est formidable. Je souhaite, à l’image de mes prédécesseurs, être acteur de ce développement territorial. Cet élan que prend notre territoire doit être conforté et c’est ce que j’entends poursuivre dans mes nouvelles missions.
Quels sont vos dossiers prioritaires ?
R.C. La Caisse des dépôts a défini 4 axes stratégiques qui selon nous englobent de manière transversale les grands enjeux de la période actuelle. Il s’agit pour nous d’accompagner les transitions territoriales, numérique, écologique et énergétique et enfin démographique. C’est notre grille d’action et nous la déclinons partout sur le territoire. A l’échelle de la métropole Aix Marseille Provence, accompagner ces transitions passe par le développement de la mobilité. La thématique des transports est centrale : comment relier 92 communes ? Comment créer un maillage efficace à l’échelle métropolitaine ? Et pour nous établissement public, comment accompagner la collectivité locale dans la mise en œuvre de sa politique de transport ? Pour l’attractivité du territoire, il faut avancer sur cette question.
Comment comptez vous faire pratiquement ?
[pullquote]Notre rôle relève de l’accompagnement global : expertise, ingénierie, montage financier…[/pullquote]R.C. Nous travaillons en étroite collaboration avec les services de la Métropole. Le volume d’investissement est d’environ 7 milliards. Il faut hiérarchiser les priorités. Je reviens à ce que je disais précédemment : l’enjeu de taille est l’étendue du territoire. Notre rôle relève de l’accompagnement global : expertise, ingénierie, montage financier… Nous essayons de traduire de manière la plus opérationnelle possible le schéma pluriannuel des transports.
Il y a d’autres chantiers en cours ?
R. C. Bien sûr ! Je ne pourrai d’ailleurs pas tous vous les citer tant il y en a ! Nous avons aussi un devoir de confidentialité envers nos partenaires. Mais à titre d’exemple, nous travaillons sur des projets d’immobiliers d’entreprise, de rénovation de centres bourg. La Caisse est impliquée dans le démonstrateur de Miramas c’est à dire dans une expérimentation sur la réhabilitation globale de ce centre-ville. Recréer de la dynamique commerciale, des nouveaux flux de population par exemple sont des sujets sur lesquels nous travaillons aux côtés des collectivités. L’objectif est d’en faire un site pilote qui puisse inspirer d’autres opérations de rénovation des centres-villes. Nous partageons les réflexions des élus et cherchons les outils et instruments qui pourraient être utiles et efficaces.
Là, nous sommes dans la chirurgie ?
R. C.En effet, aujourd’hui l’action publique doit être en capacité de trouver des réponses adaptées et individualisées à chaque projet, sujet. C’est ce que nous tentons de faire. Ici sur les centres-villes c’est un autre travail qu’ailleurs. Il s ‘agit parfois de 300 m2 qui sont tout aussi déterminants pour le développement du territoire que plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés à la Tour la Marseillaise par exemple. Penser à l’échelle du territoire c’est savoir s’adapter à celui-ci.
Demain le second volet de notre entretien avec Richard Curnier
Reportage réalisé en partenariat avec la Caisse des Dépôts