Manger bio, trop cher pour moi !
Pour manger bio tout en maitrisant son budget, il faut privilégier l’achat de produits directement chez l’agriculteur. Ici, pas d’intermédiaire, le prix est donc souvent plus bas que dans un supermarché traditionnel. Mais pour les plus citadins d’entre nous, le meilleur moyen de consommer bio intelligemment est de se rendre dans un magasin de producteurs, en ville. Autre astuce : se faire livrer des paniers de produits tout frais de producteurs locaux, d’un simple clic sur leur site.
– Le saviez-vous ? Produire du bio coûte cher. La surveillance des troupeaux, le travail du sol, le désherbage mécanique, l’alimentation des animaux… L’homme remplace la machine, les frais de main d’oeuvre sont donc assez élevés. Pourtant, produire des aliments non bio coûte bien plus cher au contribuable. Car derrière leur production, il faut aussi payer le traitement de l’eau, par exemple, très polluée par les nitrates et les pesticides.
Le bio, j’y crois pas trop
Depuis plusieurs années, les produits certifiés bio fleurissent un peu partout. Dans les supermarchés, l’épicerie du coin, les marques bio se multiplient… Il y a de quoi se sentir perdu. Pourtant, l’AB (agriculture biologique) est une démarche encadrée par la loi. Ce logo de l’agriculture biologique est la garantie que l’aliment que vous achetez respecte le cahier des charges de l’agriculture biologique de la réglementation européenne. Le produit peut être 100% bio, ou bien être composé de plus de 95% d’ingrédients bio s’il a été transformé ( c’est parfois le cas pour les céréales par exemple).
– Le saviez-vous ? Aujourd’hui en France, 9 organismes certificateurs peuvent contrôler les fermes et les entreprises d’agriculture biologique. Les contrôles sont effectués plusieurs fois pendant l’année, pour s’assurer le respect du cahier des charges de l’agriculture bio ( interdiction des produits chimiques de synthèse, maintien de la fertilité des sols, élevage en plein air…)
L’agriculture biologique n’a pas de réel impact sur l’environnement
Adhérer au bio, c’est s’impliquer dans une démarche citoyenne. Cette agriculture alternative préserve la fertilité des sols, les ressources en eaux, et la biodiversité. Comment ? En rejetant fermement l’utilisation de produits chimiques de synthèse. Par exemple, une ferme conventionnelle utiliserait des pesticides pour éliminer les nuisibles des champs, polluant ainsi profondément le fruit lui-même, la terre, et l’eau. Au contraire, une ferme AB essayera d’introduire des animaux capables de débarrasser les fruits de ces nuisibles ou bien de favoriser des variétés naturellement résistantes à différents maladies.
Tout cela préserve la biodiversité, et la pureté de l’eau et de l’air.
– Le saviez-vous ? L’agriculture biologique a aussi un impact positif sur la santé ! La dangerosité des pesticides est aujourd’hui certaine. D’après le rapport annuel effectué par l’Agence européenne de sécurité des aliments en 2013, plus de 97% des aliments contiennent des résidus de pesticides dans les limites légales imposées. Sur les 90 000 échantillons testés, 1,5% dépassaient largement la quantité légale de pesticides autorisée.
Manger bio, c’est forcément manger sain et équilibré
Un aliment issu de l’agriculture biologique peut être très gras, sucré, ou salé ! Sa création n’a pas d’impact sur sa valeur nutritionnelle ! C’est à vous d’adapter votre cuisine pour qu’elle soit la plus saine possible. Pour cela, évitez d’acheter des plats tout préparés, et surtout, consommez des fruits et des légumes de saison. Il est aussi conseillé de réduire sa consommation de viande rouge. Les apports en protéines peuvent être remplacés par le mélange de céréales et de légumineuses ( par exemple ajouter des lentilles à votre riz pendant la cuisson, il n’en sera que meilleur…)
– Le saviez-vous ? Contrairement aux idées reçues, un fruit ou un légume bio ne s’abime pas plus rapidement q’un aliment non bio. En agriculture biologique, les aliments sont récoltés à pleine maturité, et peuvent être consommer de suite. Alors que les produits issus d’une agriculture conventionnelle sont, eux, souvent ramassés trop tôt, pour être conservés en chambre froide.
Lien utile :
Reportage, vidéo, infographie, notre dossier sur le phénomène bio en Paca.