Le marché biologique est en pleine croissance. La demande des consommateurs augmentent, et pour faire face à la demande, les entreprises et les agriculteurs agréés bio se multiplient.
Pour rendre les produits biologiques plus accessibles, Marie Maurage, présidente du réseau Bio de Provence et fromagère dans les quartiers Nord, n’hésite pas à vendre ses fromages bio directement dans sa ferme. Plus loin, en centre-ville, le magasin Bio&Co, qui a ouvert ses portes en septembre, propose un large choix de produits: de la charcuterie aux des céréales en passant par le maquillage ou les produits pour bébés, tous sont issus de l’agriculture biologique.
Nous sommes allés à la rencontre de ceux qui veulent mettre du « vert » dans nos assiettes !
En matière de bio, la région est donc « number one ».
Depuis plus de 10 ans, Provence-Alpes-Côte-d’Azur est en tête des régions de France avec près de 18,3% de ses SAU (Surface Agricole Utile), c’est-à-dire toutes les terres cultivables, dédiées à l’agriculture biologique.
Un nombre qui dépasse de loin celui de la moyenne nationale, qui atteint difficilement les 5% de surfaces consacrées au bio.
Grâce à des conditions climatiques avantageuses, la région Paca bénéficie d’un terreau riche et diversifié, que se soit en terme de production végétale (légumes, fruits, vins…) ou animale (ovins et caprins). Des avantages qui permettent également à la région de se placer sur la première marche du podium pour la culture de plantes à parfum, aromatiques, médicinales. Elle excelle aussi dans la production d’oliviers, de figues et du fameux riz de Camargue.
Plus de « vert » dans les assiettes !
Fort des richesses de la région, le marché du bio est en constante évolution.
Il devrait atteindre les 6,7 milliards d’euros en 2018, contre 5,76 milliards aujourd’hui, selon l’Agence bio. L’une des raisons de cet essor est la « démocratisation » de la consommation du bio. Un marché porteur puisque mettre du « vert » dans les assiettes devient de plus en plus fréquent. Il est facile aujourd’hui de trouver des aliments bio. Certaines grandes enseignes ont mis en place des rayons dédiés dans leurs magasins. Parallèlement, des « green-shop » s’ouvrent un peu partout en ville. Les plus irréductibles, eux, favorisent les courses dans les marchés ou se rendent directement à la ferme du producteur.
Même si ce marché a le vent en poupe, le développement de l’agriculture biologique dans la région connaît de nombreuses difficultés. Certains agriculteurs dont le rendement en bio n’est pas suffisant peuvent être tentés de revenir à une agriculture dite conventionnelle, impliquant le retour aux produits de synthèse. La pérennité des exploitations est en jeu, car les agriculteurs en bio ont globalement du mal à maintenir leur compétitivité.
Autre difficulté: les importations bio de pays européens, comme l’Italie ou l’Espagne, qui sont en constante évolution. Les producteurs doivent donc maintenir leur qualité et leur prix face à ces pays fournisseurs qui offrent des produits à des coûts souvent plus attractifs.
A lire aussi : Biosceptiques : les idées reçues.
Source : Réseau Bio de Provence-Alpes-Côte d’Azur