Dans un communiqué diffusé vendredi 17 janvier 2020 et intitulé « Pourquoi nous ne ferons pas campagne pour le Printemps Marseillais », une cinquantaine de militants du parti de Jean-Luc Mélenchon La France Insoumise (LFI) se dissocie de la ligne officielle adoptée par leur mouvement pour les municipales à Marseille.
« Nous, militant.e.s de La France Insoumise engagés au sein du Pacte Démocratique pour Marseille, faisons le choix de ne pas rejoindre le cadre du Printemps Marseillais à l’occasion de cette campagne municipale. En effet, nous avons multiplié depuis des mois les gestes de bonne volonté envers le Printemps Marseillais. Nous n’avons pas fait cas d’une tête de liste insoumise pour conduire le rassemblement, nous demandions seulement à ce que l’ouverture prétendue du Printemps Marseillais à tous les habitant.e.s de cette ville soit effective. »
Les militants dont Mohamed Bensaada qui avait été choisi comme chef de file de LFI en octobre dernier aux côtés de Sophie Camard, considèrent que leur objectif n’est pas atteint : « Nos nombreuses sollicitations en ce sens restent lettre morte. Malgré notre persévérance à vouloir construire un rassemblement à la hauteur des enjeux de Marseille, nous prenons acte du refus du Printemps Marseillais d’ouvrir son périmètre d’union d’une partie de la gauche à une dimension citoyenne représentative de la diversité sociale et militante de notre ville incluant le Pacte Démocratique pour Marseille et de nombreux collectifs des quartiers populaires. »
Les signataires vont même plus loin en accusant le Printemps d’être un cadre de « recyclage de professionnels de la politique qui ont tant de fois trahi la confiance des habitant.e.s de Marseille. Le drame de la rue d’Aubagne ne doit jamais nous faire perdre de vue le caractère criminel des politiques clientélistes et affairistes menées depuis trop longtemps par une oligarchie locale qui s’arroge tous les pouvoirs et se les répartit en toute impunité. »
« Les tenants de l’ordre établi sont toujours à la manœuvre pour conserver leurs privilèges »
Militants LFI
Et de cibler plus précisément les attaques donner de noms. « Ainsi, la présence au sein du Printemps Marseillais d’individus ayant assumé leur soutien à des figures du système mafieux nous démontre clairement que les tenants de l’ordre établi sont toujours à la manœuvre pour conserver leurs privilèges. Oui, nous pensons sincèrement que Marseille mérite mieux que ces calculs politiciens. » (lire le communiqué complet page suivante).
Repère :
Les signataires, militant.e.s de la France insoumise à Marseille : Prune Helfter-Noah, Mohamed Bensaada, Bernard Borgialli, Hanifa Taguelmint, Sébastien Delogu, Katia Yakoubi, Valérie Voyer, Karim Khelfaoui, Djebrane Bellabas, Rachida Berriche, Pierre Leroux, Kalila Sevin, Claude Michel, Cellia Boustami, Mehdi Basfao, Pascale Compte, Olivia Draghici, Filali Fatma, Joseph Gomez, Agnès Medjad-Bénezet, Franck Othmane Gord, Nicole Jacob, Charles Hannequin, Serge Navarro, Pascale Touleron, Dalila Khayyour, David Laurent, Josépha Le Goff, Michel Marchand, Stéphane Marty, Marie Mikolajczak, Evelyne Mondion, Frédéric Muel, Kelig Nicolas, Djenna Boualia, Alain Oddo, Daniel Pardini, Sylvette Ruana, Kahina Sadelli, Alexandre Saint-Paul, Martine Sarri, Anne-Laure Souprayen, Daniel Stephan et Anaïs Vighetti.