C’est peut-être une tentative de réalisation néo-rétro, un peu hispter. Comme porter un zip Adidas flashy des années 80 alors que ce n’est pas encore revenu à la mode. Un logo qu’il faut comprendre. Aller au-delà de la première impression. Mais non, nous sommes bien en face d’un loupé pur et simple.
A l’initiative de ce changement de logo, le député-président du Conseil départemental, Kleber Mesquida, qui souhaitait une actualisation du logo qui n’avait pas évolué depuis 1998. Un logo entièrement réalisé en interne qui n’a rien coûté à la collectivité. Oui, mais à quel prix ? Le logo se joue de toutes les règles de base du graphisme en arborant pas moins de 5 couleurs aux complémentarités douteuses. Les différents motifs perdent le regard du récepteur sans réelle visibilité. Un rendu qui dégage une impression de qualité bon marché. A côté, l’ancien logo (en haut à gauche) à l’aspect vintage originel est plus épuré et limpide.
Le communiqué de presse justifie la création de cette manière : “Au premier plan, le “H” de l’Hérault garde ainsi ses pieds dans l’eau et la tête au soleil (rond orange). Il se dégage de la carte du territoire dont les contours géographiques ont été respectés. Un périmètre de territoire cependant ouvert vers les autres, comme le suggère le fond jaune vif (couleur conviviale, chaleureuse et stimulante), reflétant l’ouverture et le contrat social. Car il fait bon vivre ensemble en Hérault ! Une touche de vert vient souligner le tout pour renforcer le lien entre le Piémont et le littoral qui caractérise notre département.”
Encore une preuve que la vision n’est qu’une question de regard. Le communiqué parle de la volonté du président de ”donner un coup de jeune et de fraicheur à notre emblème […] plutôt que de créer de toute pièce un signe distinctif en rupture avec le passé”. Pour le coup de jeune, oui ” ça nous rappelle notre jeunesse 80′ ” s’amuse le dessinateur Aurel sur Twitter (@Coolstand) au milieu de l’avalanche de moqueries sur le réseau social.
Le nouveau logo se déploiera au fur et à mesure des nouvelles éditions, de la nouvelle signalétique. Au volant d’une ZX break rouge, la réalisation aurait un cachet so 80’s. Mais il n’est peut-être pas trop tard pour revenir en arrière.