Qu’ont en commun le président d’Eurocopter, l’ex ministre socialiste Carlotti, le DRH de Pernod-Ricard et le correspondant à Rome de France télévision François Beaudonnet ? Tous ont appris la gestion à l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) aujourd’hui nommée (en bon français) Aix-Marseille Graduate School of Management.
L’esprit pionnier a toujours guidé cet établissement, le premier de ce type créé en France en 1955, dix ans après la fin de la dernière guerre. Il est le seul de la région, sous statut public , à délivrer des diplômes internationaux, (master, bac plus 5 et doctorat), et détenant la double accréditation, Equis et Amba. Equis, acronyme d’European Quality Improvment System ; Amba comme Association of Master of Business Administration : les deux labels les plus convoités dans le milieu de l’enseignement des affaires.
Un tiers d’étrangers
En deux ans de scolarité, cet institut forme à Puyricard des dirigeants et gestionnaires issus de filières très variées: droit, lettres, sciences ou économie. Il est membre du réseau national de ces IAE, qui comprend 33 écoles de même nature. Ici sont inscrits huit cents étudiants, dont un tiers venus de l’étranger, Finlande et Canada, comme Inde ou Allemagne. Au total une cinquantaine de nations représentées. Les régionaux représentent un bon quart de l’effectif, et tous passent au moins six mois de leurs travaux hors de France. Nombre d’enseignements sont bilingues.
Premier laboratoire de thèse
Recrutés après un entretien sur leur potentiel et motivation personnels, au niveau de la licence (bac plus 3), 93% des diplômés de l’IAE trouveront un emploi dans le semestre suivant leur sortie. En moyenne, ils ne percevront pas moins de 4 000 euros par mois. Des indicateurs qui propulsent l’établissement au 55ème rang mondial, 17ème en France, selon le classement établi par le Financial Times, la bible du secteur. Quant au nombre de thèses en sciences de gestion, le fleuron aixois se flatte d’être le premier laboratoire de recherche du pays.
Serment
Si l’année d’études coûte 4 000 €, elle n’est réellement payée que par ceux qui n’obtiennent ni bourse (45% la touchent) ni une formation en apprentissage (un tiers des inscrits). Tous prêtent, depuis quelques années , un serment, -sur le modèle de celui d’Hippocrate chez les carabins-, promettant loyauté et respect de la dignité des citoyens, dans une optique de création de richesse durable pour tous !
Fier de son réseau d’anciens élèves, (autour de 17 000 noms !), l’IAE persiste à miser sur la mixité des talents et des parcours. Son budget demeure modeste, de l’ordre de dix millions d’euros. Afin de rénover son campus, il espère un soutien accru des entreprises, en particulier via le versement de la taxe d’apprentissage. Le jeudi 18 février, se tiendra chemin de la quille la soirée “connect to people in business” . Pour tous détails : www.iae-aix.com
(Illustration : Virginie de Barnier, la directrice générale de l’IAE Aix Marseille)