L’Agence départementale d’informations sur le logement des Bouches-du-Rhône (Adil 13) organisait mardi 11 juin une conférence sur le thème du prix des loyers. L’occasion de donner la parole aux acteurs privés et publics de l’habitat afin qu’ils s’expriment notamment sur les mesures nécessaires à prendre dans le secteur de l’habitat social. Deux intervenants nous ont fait part de leurs commentaires après les débats
« Le parc social est épargné par la tension du marché car les loyers sont réglementés mais l’offre est insuffisante » observe d’emblée Pascal Gallard. Or le directeur de l’Association régionale HLM Provence Alpes Côte d’Azur considère qu’il faut maintenir une « dynamique de l’offre de logements dans le parc social car c’est à partir du moment où cette offre pèse suffisamment qu’elle a un effet de régulateur sur les prix du marché. »
Produire plus de petites surfaces
« Je pense qu’il faut trouver aussi des moyens pour que le secteur privé puisse modérer ses loyers » à l’instar de l’encadrement des prix (voir les positions d’autres intervenants sur le sujet) ou avec des dispositifs d’incitation fiscale en direction des propriétaires bailleurs. Autre solution envisagée par Pascal Gallard: la création dans le parc social de logements nouveaux de plus petites surfaces types 1, 2 et 3.
Appel à plus de volontarisme de l’Etat
Le directeur de la Caisse d’allocation familiale des Bouches-du-Rhône Jean-Pierre Soureillat estime lui aussi que « le problème central c’est la question de l’offre. Tant qu’il y a une tension de cette importance nous ne sommes pas suffisamment capables et armés pour une mise en relation équilibrée entre les loyers et les ressources. »
Jean-Pierre Soureillat ajoute que « toutes les politiques publiques convergent en ce sens mais il faut sans doute plus d’intervention colbertiste et volontariste de l’Etat pour aider à fabriquer du logement, soit par un appui au parc public, soit au parc privé. »