Plus qu’une dizaine de jours avant le lancement officiel de la levée de fonds de LpdClick. La start-up marseillaise a développé une nouvelle technologie de détection de Legionella pneumophila. Elle espère réunir 500 K€ d’ici la fin de l’année. Elle a choisi Raizers, une plateforme de crowdfunding franco-suisse, car cette dernière est totalement gratuite pour les investisseurs. Pour le lancement de sa campagne, LpdClick devait présenter son projet au public intéressé lors d’une réunion le 5 septembre à Luminy.
Plus de 6 000 cas de légionellose par an en Europe
Si elle atteint son objectif de 500 000 euros avec le crowdfunding, la société devrait pouvoir compter sur 600 000 euros d’avances remboursables de la BPI. Au total, ce sont donc 1,1 million d’euros qui seront récoltés à l’issue de l’opération. Cette somme doit lui permettre de lancer la production d’un millier de prototypes pour ses deux kits de détection de Legionella pneumophila. Cette bactérie, une fois inhalée, peut causer la légionellose, une maladie mortelle dans 15% des cas. Elle prolifère dans les systèmes modernes d’alimentation en eau chaude comme les tours de refroidissement, les climatiseurs, les bains à jet, les bains à remous, les douches etc…
Chaque année, plus de 6 000 cas sont déclarés en Europe. En France, la réglementation est devenue drastique avec une analyse par an obligatoire pour les établissements recevant du public (hôtels, hôpitaux, maisons de retraites, bâtiments publics…) et une analyse tous les mois minimum pour les tours aéroréfrigérantes. « En cas de présence de la bactérie, les coûts de fermeture peuvent coûter plusieurs millions d’euros aux entreprises », avance le fondateur de LpdClick, Sam Dukan. Ainsi, les sociétés multiplient les autocontrôles pour se prémunir de la catastrophe.
Une technique de détection cinq fois plus rapide
LpdClick a découvert un moyen rapide et peu coûteux de détecter la présence de Legionella pneumophila. Elle utilise une molécule qui est seulement ingéré par la bactérie et qui permet de la marquer par fluorescence ou électroluminescence. Cette technique donne des résultats en deux jours contre dix jours pour les analyses classiques. L’offre de LpdClick se décomposera en deux produits : un kit de confirmation de la présence de la bactérie qui s’intégrera aux contrôles réglementaires et un autre kit destiné aux autocontrôles non-réglementaires effectués par les entreprises touchées par la légionellose. Pour ce dernier produit, l’entreprise a déjà signé un contrat de co-développement d’un montant de 115 000 euros pour la fourniture de 50 prototypes avec un grand groupe côté à New York dont l’identité reste confidentielle.
Des discussions avec d’autres acteurs du secteur de l’analyse sont en cours pour le kit de confirmation. Si tout se passe bien et que la levée de fonds est un succès, les premiers prototypes devraient être livrés fin 2018. « Avec un marché en plein essor estimé à 500 millions d’euros au niveau mondial, nous envisageons d’atteindre à horizon 5 ans un chiffre d’affaires compris entre 5 et 10 millions sur le seul marché français », espère le président de LpdClick.
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