Il sont de retour et comptent bien peser lors des prochaines échéances électorales, à commencer par les élections municipales. L’Union des démocrates et écologistes (ex-Front démocrate) présentait lundi 5 février dans la brasserie OM Café du Vieux-Port, ses voeux et surtout sa feuille de route pour les prochains mois. Et les dernières actualités redonnent de l’énergie à ceux que l’on avait cru un peu trop tôt renvoyés à l’anonymat des lendemains de défaite. Jean-Luc Bennahmias et Christophe Madrolle ne sont certes plus élus mais ils continuent de militer et de s’intéresser à la politique, voire de souhaiter retrouver un mandat. « Il y a clairement une place aujourd’hui pour une force social démocrate et écologiste » souligne Christophe Madrolle, l’ex-tête de liste aux régionales dans les Bouches-du-Rhône de 2015 qui est resté en « très bonne relation » avec le candidat de l’époque, un certain Christophe Castaner.
Le député des Bouches-du-Rhône, François-Michel Lambert, réélu lui sous l’étiquette En Marche, et porte-parole de l’UDE, considère que le président Macron doit élargir sa base politique. « Il y a un déficit d’écologie dans cette majorité et ce gouvernement » observe-t-il avant de partir prendre son avion pour Paris. Il faut sauver le soldat Nicolas Hulot et sa dauphine, Brune Poirson, lance en substance Jean-Luc Bennahmias qui s’inquiète. « Si dans les prochains arbitrages, le ministre perd, nous allons reculer de dix ans en matière d’écologie. » L’actualité semble porteuse pour ces personnalités politiques expérimentées. « Les élections partielles de dimanche montrent que malgré le phénomène Macron, la décomposition politique n’est pas terminée » observe l’ancien candidat aux primaires de la gauche.
Une référence : « la gouvernance partagée » sous MPM
Comment renouer avec l’opinion publique ? L’objectif de l’UDE est de lancer des ponts avec tous ceux qui peuvent partager des valeurs et des projets. Avec La République En Marche forcément même si « c’est difficile de travailler avec eux. Ils se disputent » observe Christophe Madrolle qui doit rencontrer prochainement Corinne Versini, la référente départementale. « L’objectif est bien de créer une plateforme d’échanges pour porter une majorité à la ville » soutient M Bennahmias, nostalgique de l’époque de la « gouvernance partagée » sous la mandature d’Eugène Caselli à la communauté urbaine Marseille Provence Métropole. « Ca n’a jamais autant avancé qu’à cette période. »
Des alliances sont donc possibles avec pratiquement tout le monde, sauf aux extrêmes. Avec Les Républicains Martine Vassal ou Renaud Muselier ? « Oui pourquoi pas. Nous nous félicitons du « verdissement » de leur programme et de leurs actions » répondent en coeur MM Madrolle et Bennahmias. Pour parvenir à exister et faire émerger un programme, les UDE vont lancer des ateliers tout au long de l’année 2018 et structurer leur mouvement avec un bureau. L’UDE 13 annonce 300 adhérents dans le département. « Beaucoup de nouveaux nous rejoignent en ce moment » se félicite Madrolle. Des anciens EELV comme ces élus de Vitrolles venus témoigner ce lundi matin, ou des transfuges du PS assure-t-on. Cent fois sur le métier tu remettras ton ouvrage…