La cérémonie des vœux des Jeunes Républicains des Bouches-du-Rhône a réussi à s’imposer comme un moment important de la vie politique locale. Martine Vassal, présidente du Département, est même venue tenir un discours à ce qu’elle qualifie de «réunion traditionnelle». Outre Madame Vassal, de nombreux autres élus se sont rendus à cet événement orchestré par Ludovic Perney, responsable départemental des jeunes républicains et conseiller régional délégué à la jeunesse. La grande salle de la fédération des Républicains est pleine à craquer. De jeunes, et de moins jeunes aussi.
Discours enflammé de Ludovic Perney
Ludovic Perney a pris la parole en premier. Responsable départemental des jeunes (RDJ) depuis deux ans, il est rodé. Conseiller régional depuis un an, il s’est aguerri dans l’art oratoire, au point de surprendre son auditoire. Martine Vassal s’est même exclamée «ça devient difficile de prendre la parole après Ludo Perney». Il est vrai que le plus jeune conseiller régional de France a enflammé la salle avec un discours osé, prononcé sur un ton déterminé.
Il a d’abord remercié les élus présents, présentant Yves Moraine comme «le futur député de la cinquième circonscription des Bouches-du-Rhône» et s’est risqué à la même comparaison pour Stéphane Paoli et Solange Biaggi (respectivement investis candidats sur la 14e et la 3e circonscriptions des Bouches-du-Rhône). Confiant, il a déclaré : « Nous allons vous porter vers la victoire », enchaînant avec une évocation de la situation nationale du parti. Le jeune élu a parlé de « situation difficile » par rapport à l’affaire Fillon mais n’en démord pas : « Nous sommes tous dans le même train et ne comptez pas sur moi pour quitter le train des Républicains ».
Dame Blanche et SOS Fantômes
Puis, le RDJ a provoqué, suscitant le rire. Il a présenté Marie-Arlette Carlotti, la député PS sortante, sans vraiment la citer, comme « la dame blanche », ajoutant « mais pas besoin d’appeler SOS Fantômes puisque nous avons Yves Moraine ». Il s’est enfin attaqué à la gauche, et plus précisément à ce qu’il a nommé les quatre gauches : Benoit Hamon « qui mérite le prix de l’humour politique de l’année », Jean-Luc Mélenchon surnommé « Castro fait des vidéos », Emmanuel Macron considéré comme « socialiste malgré lui » et … le Front national.
Enfin, le conseiller régional est revenu rapidement sur les mesures qu’il a lancées depuis décembre 2015 via sa délégation à la jeunesse : « le parlement régional des jeunes, une carte jeunesse multi-fonctions et une banque régionale des initiatives jeunesse » avant de passer la parole à ses mentors politiques : Martine Vassal et Bruno Gilles.
Bruno Gilles et Martine Vassal sur la situation nationale
La première a déclaré à propos de l’affaire Fillon : « On ne sait pas ce qu’il se passe, on lit les journaux comme vous », elle a insisté sur l’unité : « il est important que notre famille politique reste unie, il faut l’alternance ». Bruno Gilles, sénateur-maire des 4e et 5e arrondissements et président de la fédération a ensuite félicité «Ludo pour ce super discours et tout le travail qu’il a accompli» avant de lui aussi, exprimer sa position sur l’affaire Fillon.