La Métropole va construire une unité de transformation du biogaz en biométhane à l’usine de traitement des boues de Marseille située dans l’ancienne carrière de la Cayolle. « Nous avions déjà réalisé un équipement similaire sur la décharge d’Entressen en 2015 mais nous ne pouvions pas alors en retirer beaucoup de profit», rappelle Guy Teissier, le président du conseil de territoire Marseille Provence. Désormais, la nouvelle réglementation nationale permet à la collectivité de revendre cette ressource jusqu’ici inexploitée à un fournisseur de gaz et pourra rapporter jusqu’à 1,6 million d’euros par à la collectivité.
Transformer un gaz polluant en énergie naturelle
Lors du séchage, les boues produisent naturellement du méthane et du dioxyde de carbone. Le méthane, hautement polluant, est pour partie recyclé pour alimenter l’usine d’épuration en énergie mais le reste est détruit par des torchères. Les nouvelles technologies permettent désormais de transformer ce surplus en biométhane qui peut, grâce à l’adoption de la loi Grenelle 2, être injecté dans le réseau public de gaz naturel.
Un projet à plus de 9 millions d’euros
L’investissement de plus de 9 millions d’euros sera supporté par la Seramm (2,3 millions), délégataire de l’assainissement, la Métropole (2,6 millions) et l’Ademe, l’agence de l’eau et la Région qui apporteront plus de 4,1 millions d’euros. La Seramm prendra en charge les coûs de fonctionnement, estimés à 900 000 euros par an, et devra reverser une redevance annuelle de 265 000 euros à partir de la mise en service des nouvelles installations, prévue pour 2019.