La startup marseillaise Opsealog a signé un gros contrat avec Total pour gérer les coûts de l’utilisation des navires offshore.
Créée en 2015, Opsealog travaille aujourd’hui avec les plus grands groupes mondiaux du pétrole. La PME vient d’officialiser un gros contrat avec Total. Sa solution d’optimisation d’utilisation des navires offshore est désormais déployée auprès de onze filiales du groupe, notamment en Afrique de l’Ouest, en Mer du Nord, et au Moyen-Orient. « On travaille avec Total depuis le début de l’année dernière et on voit déjà les résultats, les économies se chiffrent en millions d’euros », affirme Sébastien Fantini, le directeur technique et numéro deux d’Opsealog.
Un outil sur-mesure pour la logistique offshore
La startup hébergée au sein de la pépinière Marseille Innovation de la Belle de Mai a développé des solutions pour faire baisser la facture des flottes des navires des grands groupes pétroliers. « La logistique maritime offshore est soumise à un modèle économique très particulier avec des coûts de transit, des taxes portuaires… Notre solution s’adapte à leurs problématiques car nous connaissons bien ce milieu », explique Sébastien Fantini. Il a crée la société avec des anciens experts du groupe Bourbon Offshore dont Arnaud Dianoux, ancien capitaine. Opsealog est d’ailleurs filiale à 60 % de Bourbon et à 40 % de CLS (Collecte Localisation satellite), filiale opérationnelle du Centre national d’études spatiales (Cnes). Sa plateforme permet aux compagnies pétrolières de connaître de réduire au maximum les coûts principaux d’utilisation comme la consommation de fuel, les temps de mobilisation des navires ou encore leur impact environnemental.
Plus de 3 millions d’économies réalisées en 2018
Outre Total, Opsealog travaille aussi avec Exxon et Addax Petroleum. En trois ans d’existence, elle a atteint 1,4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018. Son équipe a doublé ces six derniers mois pour atteindre 16 personnes au total et « nous sommes déjà à l’équilibre », se réjouit Sébastien Fantini. En 2018, la startup a permis l’économie de plus de 3 millions d’euros et elle prévoit de quadrupler ce chiffre l’an prochain. Ces réussis attisent maintenant l’intérêt des gros acteurs du secteur : « On est effectivement sollicité pour intégrer d’autres sociétés mais ce n’est pas prévu pour un avenir proche », annonce le dirigeant.