Marseille peut-elle renouer avec les ambitions que pourrait lui conférer sa place en Europe et en Méditerranée ? C’est ce que souhaite Yannick Mireur, fondateur de la plateforme d’échanges économiques Nexus Forum, et auteur d’un livre à paraître le 16 octobre prochain : Marseille, enjeu national, aux éditions Gaussen.
L’auteur passe en revue les atouts parfois méconnus de Marseille, et les éclaire à la lumière de son passé. Jadis Porte de l’Orient, la cité phocéenne a connu, notamment sous le règne de Napoléon III, des heures de prospérité et d’ouverture sur le monde, à une époque où elle tirait son épingle du jeu de la mondialisation.
Aujourd’hui face aux difficultés, comme la pauvreté et la violence, elle n’en demeure pas moins, selon Yannick Mireur, un laboratoire français : « Unique par sa situation et sa baie, intrigante par sa configuration et son esprit, repoussante par ses excès et son désordre, et à bien des égards l’abandon dans lequel elle végète en dépit de la vitrine parfois trompeuse de l’opération Euroméditerranée, la ville renferme tous les problèmes du pays. Elle est un condensé des enjeux français : cohésion et redistribution sociales, école, emploi et formation, immigration et illusion de l’intégration, déclassement, chômage. Mais Marseille a une chance ; la ville peut servir demain de laboratoire aux remèdes qui seront apportés ».
« La politique a joué contre la ville »
Parmi les nombreux domaines sur lesquels pourraient se bâtir de nouvelles ambitions, l’auteur évoque la révolution numérique, la smart city, l’urbanisme, la vision métropolitaine, le port et le secteur maritime, le tourisme, le commerce mondial, l’environnement, la culture, le sport… Un inventaire qui pourrait inspirer les futurs candidats aux élections municipales, après plus de cent ans durant lesquels, selon l’auteur, « la politique a joué contre la ville, […] l’a isolée, rapetissée, dégradée. »
Repères :
Gomet’
« Marseille, enjeu national » , par Yannick Mireur. Editions Gaussen, 256 pages, 16 euros.