La société éditrice de logiciels DigDash, créée en 2006 et basée à Meyreuil, se lance aujourd’hui dans un nouveau challenge. En tant que mécène, elle finance à hauteur de 10 000 euros la préparation du coureur de marathon Nicolas Navarro pour les Jeux de Paris 2024. Licencié à la SCO Sainte Marguerite de Marseille, le sportif de haut niveau est notamment arrivé 12e lors des JO à Tokyo en 2020, et 5e aux derniers championnats d’Europe d’athlétisme.
Mais le partenariat n’est pas uniquement financier. Pendant un an, le dirigeant de DigDash, Antoine Buat, et Nicolas Navarro, vont échanger leurs expériences et leurs conseils. « On va chercher à comprendre comment on peut s’aider mutuellement », commente le chef d’entreprise, contacté mardi 30 août par Gomet’. Cette collaboration surprenante doit permettre au projet professionnel de chacun de se développer.
On n’est pas dans un contrat de sponsoring. On ne va pas demander à Nicolas Navarro de porter un maillot DigDash quand il court.
Antoine Buat, DigDash
Le partenariat vit à travers le programme « Langage Sport ». Ce dispositif d’accompagnement sur mesure, imaginé par l’agence d’innovation Pulp Accelerator 100% Sport, vise à rapprocher dirigeants et sportifs régionaux – dans l’idéal, ceux pressentis pour participer aux Jeux de Paris 2024. Langage Sport offre ainsi la possibilité aux acteurs privés de contribuer, notamment sur le volet financier, à la réussite des champions locaux. Trois niveaux de donation existent : 10 000, 20 000 ou 30 000 euros.
À l’agence Pulp de trouver les meilleures associations possibles, d’imaginer les meilleures combinaisons et de suggérer aux entreprises volontaires des partenaires cohérents. Pierre Distinguin dispose pour cela d’un « portefeuille » composé de plusieurs sportifs régionaux, performant dans des disciplines différentes. Dans le cadre du contrat de mécénat signé en juin dernier entre DigDash et Nicolas Navarro, un premier bilan de fonctionnement sera organisé dans un an. Si tout se passe comme prévu, le tandem pourrait ensuite être reconduit une ou deux années supplémentaires, jusqu’à l’organisation des Jeux.
Le mécénat est un soutien apporté par une structure à un bénéficiaire, sans que celui-ci n’ait à fournir une contrepartie publicitaire ou financière. Il se distingue du parrainage – ou “sponsoring” – qui offre à l’organisme parrain un bénéfice direct relevant des opérations publicitaires (image, logo etc.) mises en avant par le parrainé dans l’exercice de ses activités. En devenant mécène du sport, l’entreprise valorise son image et accroit sa notoriété.
« Nicolas Navarro est un entrepreneur du sport »
Entrepreneuriat et sport professionnel. À en croire l’agence Pulp, ces deux univers ne seraient pas si éloignés l’un de l’autre. « Nicolas Navarro est un entrepreneur du sport car il doit tout mener de front dans sa vie perso comme dans sa vie pro d’athlète de haut niveau », remarque Pierre Distinguin*, managing director de Pulp. Très actif sur les réseaux sociaux, le coureur professionnel est aujourd’hui animé par la volonté de partager ses compétences. Il a d’ailleurs pour habitude de publier sur l’application Strava ses itinéraires d’entrainement.
De son côté, Antoine Buat, lui-même coureur amateur de marathon, estime que « l’entrepreneuriat est une épreuve de fond qui exige une grande endurance physique et mentale pour affronter les épreuves qui jalonnent son parcours de vie professionnel ». Le chef d’entreprise rappelle que Nicolas Navarro « n’est plus tout jeune (31 ans, ndlr) ». Antoine Buat espère qu’ils pourront ensemble « discuter fin de carrière », et pourquoi pas de reconversion professionnelle. Au cours des 12 prochains mois, l’agence Pulp va accompagner le transfert d’expériences et de valeurs entre DigDash et Nicolas Navarro.
Valoriser en interne les valeurs du sport
Le contrat de mécénat est clair. Dans cette collaboration, Pierre Distinguin ne souhaite pas que « le chef d’entreprise soit le sachant et le sportif l’apprenant ». Au contraire, le programme Langage sport doit permettre un échange d’égal à égal au sein du binôme. « On veut réussir aussi à théoriser toute l’expérience cumulée pendant plusieurs années par le sportif de haut niveau », ajoute-t-il.
Un apport mental sur lequel Antoine Buat compte bien capitaliser : « On veut réussir à valoriser en interne ses valeurs ». L’agence Pulp prévoit pour cela un parcours en plusieurs étapes, ponctué de plusieurs sessions immersives. Fin septembre, Nicolas Navarro rencontrera les équipes de DigDash (environ 50 collaborateurs) dans les locaux de l’entreprise pour une première animation pédagogique.
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