« Je souhaite prendre mon temps et du recul ». Après sa démission de ses fonctions de P-DG du groupe La Provence et Corse Matin, au cours du conseil d’administration du mardi 2 mai 2017, Claude Perrier souhaite se donner le temps de la réflexion. « Fidèle à mes convictions », il assume pleinement son choix, estimant « avoir rempli la mission que Bernard Tapie m’a confiée », notamment en 2015-2016, de redresser la barre du groupe : « Nous avons réalisé 1,8 million d’euros de bénéfices, ce qui est rare dans l’audiovisuel et encore plus dans la presse écrite », a-t-il confié à Gomet’. Il souligne que « personne ne savait que j’allais démissionner ». Une surprise donc ? Pas totalement, car il se murmurait déjà depuis plusieurs semaines qu’il était sur le départ. La question était plutôt quand… S’il quitte le quotidien régional sans regret au regard de ce qu’il avait à accomplir, fier d’avoir remis « La Provence sur le chemin du succès », il laisse derrière lui « des salariés loyaux, qui ont fait de belles choses », et aux côtés desquels il dit avoir « beaucoup appris et je voulais vraiment les remercier pour ça. J’ai un profond respect pour eux ».
Concernant un éventuel poste à Radio France, « maison » qu’il connaît bien pour y avoir travaillé durant 15 ans, Claude Perrier est clair sur le sujet : « Que mon nom circule cela semble normal, mais il y a déjà quelqu’un en place et je n’ai eu aucune proposition », notant, en effet, bien connaître Emmanuel Macron et Jean-Marie Cavada, soutien déclaré du candidat à la présidentielle « de longue date mais l’amitié pour les gens ne veut pas dire qu’ils promettent des postes. Et puis il y aussi un CSA et un président en place », ajoute-t-il. « Et puis vous savez, je suis un homme libre, je n’attends rien de personne ».
Homme de médias depuis 27 ans, qui aime se qualifier « d’homme de paroles » et « franc » dit avoir voulu respecter ses engagements vis-à-vis de l’actionnaire, sans « prospecter ailleurs tant que ma mission n’était pas terminée. Je pense que c’est à partir d’aujourd’hui que les propositions vont se présenter ». Il les étudiera, n’en doutons pas, avec le plus grand soin.
Quant à la nomination des deux nouveaux hommes forts au sein du groupe, à savoir à la fonction de P-DG Jean-Christophe Serfati – créateur en 1995 d’une entreprise d’annonces immobilières, Logic Immo, et du magazine Surface Privée en 2014 -, et comme directeur de la publication et en charge du développement, le journaliste Franz-Olivier Giesbert – ancien patron des rédactions du Figaro et du Point-, Claude Perrier ne s’est pas étendu sur le sujet. « C’est le choix de l’actionnaire. Je ne l’ai toujours pas rencontré (Franz-Olivier Giesbert), mais c’est un grand professionnel… » En attendant que de nouvelles propositions professionnelles se présentent, Claude Perrier entend rester dans la région. « Je me sens bien à Marseille ».