Après les municipales, place aux élections métropolitaines. Si les 240 conseillers ont été désignés en même temps que les maires de chaque commune, le président de la Métropole sera pour sa part élu lors du prochain conseil qui se tiendra jeudi 9 juillet au palais du Pharo.
Un nouveau jeu à trois tours pour la présidence de la Métropole
L’élection du président est le premier événement à l’ordre du jour du premier conseil métropolitain post-municipales de ce jeudi. Ce scrutin se déroulera de la même manière que celui qui s’est tenu à Marseille samedi dernier. Les 240 conseillers métropolitains voteront à bulletin secret pour le candidat de leur choix. Pour remporter le premier tour, il faut obtenir la majorité absolue, soit 121 voix. Si ce score n’est pas atteint, un deuxième tour est organisé avec les mêmes règles. Et si aucune majorité absolue ne se détache, un troisième et dernier tour permettra alors de faire gagner le candidat qui aura réuni simplement le plus de votes.
Parmi les candidats officiellement déclarés, le premier à avoir dégainer est Jean-Pierre Serrus, le maire LREM de la Roque d’Anthéron. L’ancien vice-président à la mobilité de la Métropole se pose en candidat « en dehors de tout clivage politique ». Face à lui, le paysage n’est pas encore figé mais Martine Vassal, malgré son échec à Marseille, ne compte pas abandonner si facilement son poste de présidente.
Vassal toujours en pole position pour être la candidate de droite
Si Marseille est finalement passée à gauche avec un impact non négligeable sur l’hémicycle métropolitain, ce dernier reste majoritairement composé d’élus de droite avec de nombreuses villes moyennes qui ont reconduit leurs maires LR ou divers droite. Reste à se mettre d’accord sur un champion pour conserver la présidence de la Métropole. Maryse Joissains a d’ores et déjà fait entendre lors de son intronisation à la mairie d’Aix-en-Provence qu’elle soutenait Martine Vassal dans cette nouvelle élection même si elle n’exclut pas de faire « un mandat court de 18 mois pour mettre en place une Métropole de projet » si la présidente ne devait pas être réélue.
Martine Vassal pourrait donc conserver son fauteuil à la Métropole malgré son revers à Marseille. A Salon-de-Provence, le maire de la ville, Nicolas Isnard, apparaît comme un recours possible. Interrogé par Gomet’, son premier adjoint, Michel Roux, refuse de commenter mais sur Martine Vassal, il affirme « qu’un consensus autour d’elle est encore possible. A condition qu’elle respecte notre vision d’une métropole des maires », prévient-il. Et d’ajouter : « Il ne faudra pas que cette élection subisse la volonté hégémonique militante marseillaise du moment, ni une quelconque volonté de revanche. Notre Métropole est fragile ».
A gauche, pour l’instant, aucun nom de candidat ne filtre. Le Printemps Marseillais, vainqueur à Marseille, compte bien peser sur cette élection également avec ses 42 conseillers. « Nous nous réunissons en ce moment même pour plancher sur le sujet et voir comment nous pouvons travailler avec les autres maires et élus du territoire », a déclaré un conseiller métropolitain du Printemps Marseillais à Gomet’ lundi 6 juillet.
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