Nicolas Isnard, le maire LR de Salon-de-Provence réélu au premier tour des municipales, attendait le résultat des élections marseillaises avec impatience car elles ont une incidence majeure sur la Métropole Aix-Marseille-Provence : « On ne peut rien décider tant qu’on ne connaît pas l’issue de la première ville », expliquait-il jeudi 2 juillet à l’occasion d’une conférence de presse de l’établissement public foncier (EPF) Provence-Alpes Côte d’Azur qu’il préside. Avec l’élection sur le fil de Michèle Rubirola à la mairie de Marseille, tous les éléments sont maintenant en place pour se pencher sur l’avenir de la Métropole. Et la compétition s’annonce féroce.
Nicolas Isnard joue la carte du rassemblement des maires
Sans se déclarer officiellement, Nicolas Isnard cache à peine ses velléités à récupérer le siège de Martine Vassal. « Elle me semble passablement affaiblie et ce serait bien d’avoir un élu qui ne viennent pas de Marseille », glisse-t-il à Gomet’. Avant le conseil municipal de samedi, il estimait même que les LR à Marseille devraient « respecter l’expression des urnes. Un point, c’est tout ! La loi PLM est bien étrange et il me semble qu’elle trompe la réalité de la volonté citoyenne ».
La défaite de ses camarades dans la cité phocéenne pourrait donc servir ces intérêts à la Métropole. L’élu de l’ouest du département se voit comme un rassembleur et pourrait compter sur le soutien des maires de plus petites communes, souvent hostiles à une gouvernance détenue par les Marseillais. Alors que l’avenir de la Métropole est encore floue, avec une possible fusion avec le Département voulue par le gouvernement, Nicolas Isnard insiste sur le « nécessaire retour des compétences de proximité aux communes. Par exemple, on ne peut pas laisser les questions de voirie de proximité à la Métropole. Ce sont les maires qui connaissent la réalité du terrain ».
Martine Vassal n’a pas dit son dernier mot
Mais le maire de Salon-de-Provence n’est pas le seul à lorgner sur la Métropole. Maryse Joissains s’est notamment déclarée prête à tenir un « mandat de transition de trois ans » dans les colonnes de La Provence. Jean-Pierre Serrus, le maire LREM de la Roque d’Anthéron, a également annoncé sa candidature lundi 6 juillet. Et Martine Vassal, malgré son échec à Marseille, reste candidate à sa propre succession. Elle est toujours présidente du Département, l’un des principaux financeurs des petites communes du territoire. Un avantage non négligeable dans ce quatrième tour électoral sui doit se dérouler jeudi prochain lors du premier conseil métropolitain.
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