En début d’année dernière, le Marché d’intérêt national (MIN) des Arnavaux a présenté son plan de transformation suite à l’arrivée de la rocade L2. Au programme, une augmentation de sa surface de bâti de près de 35 000 mètres carrés avec de nouveaux services et une logistique plus efficiente. Un an et demi plus tard, la Société d’économie mixte d’aménagement et de gestion du MIN (Somimar) revoit son projet… à la hausse. « En regardant bien le détail, nous avons trouvé le moyen d’économiser 16 millions d’euros sur 84 millions de budget au total », annonce à Gomet’ le directeur du MIN, Marc Dufour.
Exit la Soleam, bienvenue à la Banque des Territoires
Tout d’abord, la Somimar a décidé de reprendre en main la maitrise d’ouvrage du projet initialement confiée à la Soleam, la société d’aménagement de la Métropole. « Déjà, ça supprime la rémunération de cet intermédiaire », explique Marc Dufour. Ensuite, la Somimar a imaginé un montage financier original pour son projet d’installation de panneaux photovoltaïques. « Nous allons installer 100 000 mètres carrés de panneaux solaires, soit la plus grande centrale urbaine de France », promet Marc Dufour. Pour y parvenir, il va créer dans quelques semaines une société dédiée en partenariat avec la banque des territoires. Cette structure portera l’investissement puis lancera un appel d’offres pour trouver un opérateur. « Rien que cet élément, nous fait économiser près de 10 millions d’euros », avance le directeur du MIN.
Un nouveau pôle de transformation de produits frais
Si la Somimar a réussi à baisser la facture, elle va finalement réinjecter les millions économisés dans de nouveaux projets sur le MIN. Avec le même budget, le plan de transformation du Marché Marseille Méditerranée qui comptait 13 chantiers en compte désormais 17, soit 13 000 mètres carrés de plancher supplémentaires. Parmi les nouveaux ouvrages, le MIN va se doter d’un pôle de transformation des produits frais : découpe de viande, de poisson, préparation de salades… Le marché va offrir une quinzaine de locaux de 200 mètres carrés à des acteurs agroalimentaires comme la société marseillaise La Compagnie des Bocaux qui en a déjà réservé un.
Concernant le projet privé qui prévoit la réalisation d’un hôtel, de bureaux et d’une halle gourmande à l’entrée du MIN, la Somimar attend le prochain conseil métropolitain pour faire passer une délibération qui prolongera sa délégation de service public. Pour l’heure, elle se prolonge jusqu’en 2037, « ce qui est trop court pour un investisseur privé. Il va falloir la prolonger pour proposer une autorisation d’occupation temporaire d’une durée acceptable »,indique Marc Dufour. L’ensemble du projet devrait être livré à la fin 2022.
Lien utile :
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