Sans surprise, Yvon Berland a annoncé ce vendredi 19 juillet sa candidature à la candidature de la République en Marche aux Arcenaulx. Bertrand Mas-Fraissinet, référent de la République en marche et Miloud Boualem Président du Modem des Bouches-du- Rhône étaient au premier rang.
C’est un homme entouré, un chef d’équipe qui s’est présenté face à la presse. Dix personnalités étaient en effet à ses côtés et se sont exprimées avant lui pour dire leur conviction d’un nécessaire changement à Marseille et de la pertinence de choisir le président d’Aix Marseille Université comme capitaine.
Pascal Chamassian, membre du pôle politique LREM 13 communicant menait le jeu pour annoncer une candidature « collective ». Yanis Roussel, 24 ans, marcheur des premiers jours et animateur d’un comité affirme son
envie de participer à la construction d‘un collectif. Clément Deidda, avocat, souhaite « que l’on emmène Marseille à la place qui est la sienne ». Philippe de Fontaine Vive, ancien vice-président de la Banque européenne d’investissement, aujourd’hui directeur général de banque apporte un soutien à Yvon Berland car il a porté « le seul véritable succès métropolitain, l’Amu» et il est « le meilleur capitaine pour nous qualifier ».
Annabel Bérard, 23 ans, benjamine de l’équipe, nouvelle référente JAM 13 (Jeunes avec Macron), étudiante en mathématiques déplore que trop de jeunes n’aient pas envie de rester à Marseille. Elle plaide pour que les enfants de Marseille jouissent de chances égales et aient envie de participer à un projet ambitieux. Marie-Laure Guidi, expert-comptable déplore la trop grande absence des femmes dans la vie politique phocéenne et s’engage
pour leur donner la parole et le pouvoir. Arnaud Devigne, coordinateur du programme Marseille pour LREM, consultant plaide pour « des méthodes nouvelles. Ce n’est pas avec les outils anciens que nous rattraperons les retards accumulés ».
Najat Akodad : la « richesse humaine » d’une « ville euroméditerranéenne »
Najat Akodad, candidate aux élections européennes sur la liste Renaissance, souhaite que les Marseillais s’approprient l’Europe et que Marseille s’affirme « à partir de sa richesse humaine comme ville euroméditerranéenne ». (1)
Yvon Berland est entré dans les habits du chef d’orchestre, saluant son premier violon et ses musiciens. S’il avoue s’être interrogé, « je me suis tourné vers mes amis, et vers moi-même » avoue-t-il, il montre une détermination, « une envie » communicatives. Il affiche sa pratique de médecin « je consultais ce matin » affirme-t-il, « enseignant j’ai formé des générations d’étudiants », doyen et président d’université. Manifestement, il a trouvé dans les équipes de la République en marche des talents et des ressources qui ont emporté sa décision. Il se sent investi pour réunir « le puzzle des atouts inexploités de la ville », mais avec sa méthode : ne rien promettre qui ne soit réalisable. Réaliste, car, il ne veut pas décevoir, mais aussi visionnaire qui veut se fixer des objectifs que semblent inatteignables. Le patron d’université rappelle volontiers la stagnation du projet de fusion des universités phocéennes qui végétait depuis les années quatre-vingt-dix et que seule son énergie a permis de réaliser.
Yvon Berland : Il faut « recoudre cette ville »
Il faut dit-il « recoudre cette ville », la « Méditerranée est son identité, l’Europe est son avenir ».
À ceux qui voient en lui un mandarin qui a conduit une fusion à marche forcée, il affiche sa volonté de fédérer les énergies, de co-construire le projet, d’inviter les Marseillais à participer à la renaissance de leur ville. Adepte du SWOT (2), il détaille “Forces Faiblesses Opportunités Menaces”. Et l’on perçoit que la néphrologie conduit à la Cité : si le docteur Berland décide d’une opération, il ira jusqu’au bout car dans son métier, une fois les diagnostics arrêtés, personne ne peut empêcher une opération d‘aboutir.
Transparent, pragmatique, réaliste, telle est sa méthode. En bon médecin, il énonce d’abord les urgences : le logement, la sécurité avec en priorité les incivilités, la propreté et le centre-ville qui perd son âme. « Je ne veux plus que l’on dise ça ne marche pas, n’est normal, c’est Marseille ».
Le candidat Berland se fixe quatre objectifs stratégiques pour son mandat :
- L’ouverture et l’inclusion des Marseillais et Marseillaises dans la conduite de leur ville.
- La nature avec l’objectif de passer d’une ville minérale à une ville organique re-végétalisée réconciliée avec son cadre naturel.
- La diversité et la proximité en renforçant les noyaux villageois et en refusant la fracture territoriale qui divise la ville.
- Enfin la Méditerranée et l’Europe, en repositionnant Marseille à partir de ses atouts dans le numérique et l’innovation.
Punch line :
L’âge du capitaine, vous aurez 69 ans en 2020, 75 en fin de mandat : J’ai l’âge des compétences pour faire ce job. Il y a dix ans franchement je n’étais pas prêt, je sais ce qu’est la gestion d’un budget public, le dialogue avec les partenaires sociaux, le pilotage du changement. Il faut savoir s’entourer d’une équipe comme celle que j’ai aujourd’hui autour de moi.
Les alliances : Nous construisons une liste pour gagner. Toute alliance au premier tour est exclue. Mais sachez que je ne prendrai jamais le risque que cette ville passe au Rassemblement national.
Le bilan des années Gaudin : Je ne ferai pas campagne en critiquant qui que ce soit. En mars les électeurs marseillais diront quel bilan qu’ils tirent du mandat écoulé.
Prêts à tout ? La campagne à Marseille est rude : J’ai conscience que le combat sera rude et cela faisait partie de mes réflexions avant de m’engager. Personnellement je prends des risques, mon bilan professionnel est reconnu. Et je remets tout en jeu. Je suis prêt.
Sur du soutien d’Emmanuel Macron : Je n’ai aucune certitude, mais le président m’a encouragé à continuer. Donc j’avance.
(1) Hervé Brailly, Président du conseil de surveillance d’Innate Pharma, Jean-Paul Moatti, directeur de l’IRD (Institut de recherche pour le développement) étaient en plateau mais n’ont pas pris la parole.
(2) Pour Strength, Weakness, Opportunities, Threats