Aboutissement d’une campagne de second tour très âpre, le scrutin municipal du dimanche 28 juin s’est déroulé sous tension dans la cité phocéenne. Des incidents ont été rapportés par les différents camps, dans divers bureaux de vote de la ville. Dès le milieu de la journée, le Printemps marseillais rapportait des intimidations aux abords du bureau 1535 (École Élémentaire Saint Louis Gare, 15e arrondissement), de la part « de militants de Samia Ghali », selon le service presse de la liste conduite par Michèle Rubirola. Dans la foulée, aux alentours de 13 heures, ce même service presse faisait également état de la présence d’un « magistrat et police au bureau du 2 rue Maurice Korsec », sans préciser la nature des faits.
Dans les quartiers nord, des bagarres auraient eu lieu aux bords de certains bureaux. Antoine Baudino, attaché parlementaire de Stéphane Ravier et candidat RN à Berre-L’Etang, évoque dans l’après-midi via Twitter une « bagarre dans les bureaux de vote des Flamants 1450 et 1457 » et une « intervention imminente de la police nationale ». Toujours dans le 14e arrondissement, il évoque les agissements d’une personne qu’il qualifie d’ « assesseur de Martine Vassal ». En cause : « Des affiches de Martine Vassal recouvrant celle de Stéphane Ravier sur les panneaux officiels, à l’école Clair-Soleil ». Des huissiers auraient relevé l’infraction selon M.Baudino.
Robert Assante : « Je n’ai jamais vu ça »
Du côté de Robert Assante, candidat tête de liste de Bruno Gilles (DVD) dans les 11e et 12e arrondissements, la journée a été éprouvante. « On été en situation de stress permanent dans les bureaux de vote » confie-t-il, contacté par Gomet’. « C’est bien simple, de toute ma vie politique, je n’ai jamais vu ça » lâche celui qui possède pas moins de huit campagnes municipales au compteur à Marseille. Puis d’égrener les incidents, graves et moins graves : du « président qui ne veut pas donner le cahier d’émargement à l’opposition » aux « procurations que l’on veut obliger les assesseurs à enregistrer », en passant par « des gens qui amènent des enveloppes contenant des procurations, en disant qu’il faut les prendre », il évoque des incidents « de toutes sortes ».
Enfin, il lâche : « A l’unanimité, les assesseurs avec qui j’ai parlé m’ont dit qu’ils n’avaient eu aucun problème avec le Printemps marseillais ni le RN ». Une façon, par élimination, de mettre en cause le camp LR de Martine Vassal. Enfin, l’approche du dépouillement, plus tard dans la journée, se révélait encore source de tensions. « Dans le bureau 410 [ndlr : 4e arrondissement], les assesseurs de Bruno Gilles et de Stéphane Ravier s’opposent à ce que le dépouillement soit public. Ils exigent que la porte soit fermée à clé, interdisant toute entrée ou sortie avant la fin des opérations » rapporte ainsi le Printemps marseillais, affirmant avoir des remontées similaires « de plusieurs bureaux ».
Le manifeste du Printemps marseillais « pour faire respecter la démocratie »
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