Le Place Marketing Forum, forum international du 9 au 10 mars à Aix en Provence, récompense les meilleures pratiques territoriales dans le monde. Dans la catégorie « Marketing sectoriel – Place branding et stratégie de marques », c’est le MuseumsQuartier de Vienne qui est à l’honneur.
C’est l’un des plus grands complexes d’art contemporain et de culture au monde. Le MuseumsQuartier de Vienne s’étend dans les anciennes écuries impériales sur plus de 90 000m2 au milieu d’un quartier résidentiel. Avec 4 millions de visiteurs annuels, il est devenu un des symboles de l’attractivité de la capitale autrichienne. Inauguré en 2001, il est à l’origine la cible de critiques car « manquant d’atmosphère » souligne Irène Preibler, responsable des relations publiques et presse. S’en suit une grande opération pour développer des espaces culturels variés.
Un complexe multiple
Le MuseumsQuartier de Vienne possède une des plus grandes collections d’art moderne et contemporain au monde. Mais il ne se contente pas d’exposer, malgré neuf institutions culturelles permanentes. C’est un espace multiple. Ainsi, il abrite une cinquantaine de projets culturels divers dans des domaines comme la photographie, le design et le cinéma. Des artistes du monde entier sont « invités un à deux mois pour vivre et réaliser des projets » souligne Irène Preibler. C’est également un espace de vie avec des restaurants, des magasins et une grande place publique sur laquelle ont régulièrement lieu des événements comme des concerts, des festivals ou des représentations artistiques. Une fourmilière qui « assure une activité culturelle permanente en été comme en hiver ».
« Tout le temps quelque chose de nouveau pour surprendre »
Au delà de l’activité, c’est le renouvellement qui est au coeur du complexe, le renouveau permanent. « Nous cherchons à maintenir un haut niveau du nombre de visiteurs, maintenir le niveau culturel et leur offrir tout le temps quelque chose de nouveau pour les surprendre ». Ainsi, le MuseumsQuartier cherche a attirer et fidéliser une clientèle en partie internationale. « Nous avons exposé à Milan » ajoute la chargée de relations publiques pour démontrer le rayonnement. Mais la structure est aussi pensée pour être à disposition des viennois avec les activités culturelles publique et des expositions à entrée gratuite. D’ailleurs, un festival de musique électronique, auquel tout le complexe se consacre, se tient sur cette place en partenariat avec la mairie. De quoi permettre un vrai rayonnement culturel à Vienne.
Marseille capitale européenne de la Culture 2013 : des lendemains contrariés
Pendant la table ronde consacrée à la culture, Hugues de Cibon, directeur général adjoint du conseil départemental des Bouches du Rhône, et ancien responsable des partenariats entreprises à Marseille Capitale européenne de la culture, a évoqué une continuité possible après l’année 2013. Il explique également pourquoi cela n’a pas été réalisé directement après cette année là:
Hugues de Cibon: Le problème qui s’est posé après 2013 était celui des élections à venir (départementales, régionales puis la Métropole) et la reconfiguration institutionnelle qui en a résulté. Tout comme la nouvelle répartition des compétences des collectivités territoriales avec la loi NoTre. Ce chantier ne pouvait pas être couvert avant. Plusieurs groupes de travail qui réfléchissent à la question d’ un événement culturel afin de revaloriser l’excellence de ce qui se crée. Quand on y verra plus clair ces groupes vont se retrouver et convaincre les institutions, j’en suis convaincu.
Le monde économique, les entreprises sont déjà lancées et soutiennent ce type d’initiative comme elles ont soutenu Marseille 2013. Elle savent que cela apporte un rayonnement aux territoires. Si les acteurs culturels arrivent avec un projet, un budget, un thème, ça peut convaincre sans trop de difficulté. Et ils y travaillent. La vrai question c’est le budget. »