Une disposition administrative entrée en vigueur en juillet 2017 imposait une affiliation obligatoire à l’Enim (régime spécial de la sécurité sociale des marins) aux marins employés sur un navire battant pavillon étranger et faisant escale en France pour plus de 3 mois. Une menace pour l’industrie du refit qui accueille de nombreux personnels à l’occasion des chantiers de maintenance des yachts.
Depuis plus d’un an, le chantier naval La Ciotat Shipyards et particulièrement son président M. Patrick Boré, maire LR de La Ciotat et 3e vice-président de la Métropole délégué aux Ports et infrastructures portuaires, Mer et littoral s’étaient fortement mobilisés aux côtés de la Fédération des Industries Nautiques (FIN) contre cette mesure qui a lourdement pénalisé le secteur industriel du refit de grands Yachts. Grâce à ces efforts convergents, la disposition administrative vient d’être réformée se félicite La Ciotat Shipyards dans un communiqué diffusé le vendredi 4 mai 2018.
Baisse de 20% de l’activité
« Nous avons fait face sur la saison 2017-2018 à une baisse de 20% de notre activité, qui a touché tous les opérateurs du chantier naval ! Et bien sûr, cette baisse d’activité a eu aussi de lourdes conséquences sur l’emploi de main d’œuvre locale puisque, pour mémoire, près de 2 000 personnes travaillent sur le site en haute saison » affirme Patrick Boré cité dans le communiqué.
Selon la même source, les nouvelles instructions publiées par l’Enim prennent en compte les arguments développés par l’industrie : « Ces instructions prévoient en effet un traitement spécifique pour les marins qui accompagnent des navires pendant des périodes de travaux au sein des chantiers navals, qui se voient purement et simplement exemptés des règles d’affiliation à l’Enim, quelle que soit la durée de l’arrêt technique, dès lors qu’ils n’ont pas de foyer sur le territoire français. »