« C’est fou je ne connaissais pas trop ses chansons, mais cette fille est une bête de scène ! », lance une festivalière à la fin du concert de Juliette Armanet à la Fiesta des Suds, le soir du 6 octobre. Il faut dire que l’icône féminine, tête d’affiche du festival cette année, a fait fort. Le public reste presque bouche bée, absorbé par une telle performance : pailletée, veloutée, digne d’une rock star sous le signe d’un nouvel album « Brûler le feu ».
Juliette Armanet, commence en douceur. Elle s’assied, délicate, devant son piano noir. Sa voix mélancolique qu’elle accompagne d’une gestuelle sensuelle et élégante, la rendent irrésistible. Le tout enveloppé d’un habit disco, soit le haut, soit le bas , soit les deux ! Une boule à facettes longiligne, bottines XXL noires et tee-shirt blanc, brille de mille feux sur la scène du J4.
C’est au rythme de sa composition« Brûler le feu » que Juliette Armanet se transforme, au milieu du concert, en statue de la Liberté moderne : fumigène dans la main droite, micro dans la main gauche pour faire chanter le public, qui parfois – sans aucune mauvaise volonté – n’arrive pas à suivre les paroles.
Mais tant pis. Juliette électrise la scène face à la Méditerranée, accompagnée par six musiciens déchainés. Elle dégage une telle énergie, impossible de ne pas la regarder. Son jeu est juste, elle n’en fait pas trop et réussit à jongler avec nos émotions. Du feu, aux larmes, de la guitare électrique, au piano solo… cette ancienne journaliste a le sens du récit.
Si Juliette Armanet maîtriseson déhanché, elle n’en paraît pas moins dans le contrôle. Au contraire, la star se laisse déborder par son émotion avant d’interpréter « Je ne pense qu’à ça » au piano. Si c’est le dernier jour du Disco, on souhaite que ce ne soit pas le dernier de la chanteuse. Juliette, tu nous « play » !
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