Juste à côté de la porte d’Aix à Marseille, sur une place animée, la première partie du nouveau parc urbain a été présenté aux journalistes mardi 4 juin en présence de la présidente d’Euroméditerranée Laure-Agnès Caradec, du directeur général d’Euroméditerranée, Hugues Parant et de l’adjointe en charge des espaces verts Monique Cordier. « Ce parc est un véritable poumon vert autour duquel va s’articuler le nouveau quartier en train de naître », observe Hugues Parant. « Cette première partie est celle où l’on va rester, s’assoir et profiter ».
Cette entrée représente une superficie de 3 500 m², soit un tiers de la surface totale du parc d’un hectare, pour un coût de quatre millions d’euros sur 12 millions mobilisés. Les Marseillais pourront profiter dès samedi des 100 arbres plantés, dont des pins d’Alep et des arbres de Judée, mais également d’un terrain multisports, un travail du paysagiste Alfred Peter.
« Ici le premier point de rencontre »
Mais à quelques jours de l’été, l’herbe est déjà bien sèche sous les pieds des premiers visiteurs. « Nous sommes en Méditerranée, il n’y a pas de pelouse à l’anglaise. Surtout que Marseille n’utilise plus de produits phytosanitaires », souligne l’adjointe en charge des espaces verts Monique Cordier. Le projet s’inscrit résolument dans une logique écologique. « Nous nous sommes assuré de favoriser des espèces qui requièrent peu d’eau. Laissez un peu de temps et le parc sera très vert », assure l’adjointe. D’autant plus qu’Euroméditerranée grâce à Urbasense – une entreprise britannique qui cherchent à créer des villes connectées – a implanté dans le sol une technologie innovante permettant de suivre chaque jour l’humidité du sol et d’ajuster l’arrosage en conséquence.
A deux pas de la gare Saint-Charles, le parc est situé sur un lieu de passage très fréquenté. « C’est ici que se trouve le premier point de rencontre de Marseille. C’est très important de pouvoir requalifier cet espace public de plus en plus surchargé entre les bus, les trains et les voitures », estime Laure-Agnès Caradec. « Tout le projet rentre dans une volonté politique de repousser la voiture du centre-ville, comme avec la création de la L2. Marseille en a besoin. »
Les jeunes au centre du projet
D’autant plus que l’Université d’Aix-Marseille prévoit mille à deux mille nouveaux étudiants dans les cinq ans. La ville de Marseille accueille à elle seule 55 000 étudiants. « Le projet a tout de suite pris une dominante estudiantine. Toutes les villes hyper dynamiques possèdent un quartier étudiant, c’est l’une des clefs de leur succès », analyse le directeur général d’Euroméditerranée. « Notre volonté n’est pas de déstabiliser mais d’attirer. C’est pour cette raison qu’un parc peut créer un lieu d’apaisement, où jeunes comme moins jeunes peuvent se retrouver ».
L’objectif est de faire naître un campus à l’américaine. L’idée est de coupler vie de quartier et formations. « Pour aller dans cette direction, nous sommes en consultation pour créer une auberge de jeunesse nouvelle génération sur le dernier îlot en bout de parc », explique Laure-Agnès Caradec. « Par exemple, les boulangeries seraient en partenariat pour prendre des apprenties qui se forment directement sur le campus ».
« Le projet avance dans les délais prévus. Nous avons révisé certaines décisions comme la création d’un parking. Une construction qui n’a pas de sens alors que nous voulons pousser les gens à oublier la voiture », détaille Monique Cordier. La totalité du parc devrait être livrée au printemps 2020.
Repère
Le futur parc en chiffres :> Une superficie d’un hectare.
> 72% de surfaces vertes de pleine terre
> 28% de surface minérale.
> 17 platanes,
> 33 pins d’Alep,
> 31 pins parasols,
> 6 arbres de Judée,
> 3 micocouliers en cépée,
> 10 chênes verts.
> Un terrain multisport.
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