En juin dernier, le Technopôle de l’Environnement inaugurait sa pépinière Cleantech, où 31 start-up s’étaient installées depuis fin 2016. De nouvelles pépites ont depuis posé leurs valises à l’Arbois, tandis que d’autres se sont développées.
Nouvelles start-up : qui sont-elles ?
Clever Beauty
Maëva Bentitallah invente le premier vernis à ongles naturel et anti-gaspillage. Le concept : un bouchon intelligent, qui permet au pinceau d’atteindre le fond du flacon grâce à une simple pression. « Sur les vernis traditionnels, on observe en moyenne 35% de gaspillage, soit 4€ par flacon, explique la fondatrice. Cela représente huit conteneurs de vernis gaspillés par an en France. » D’ores et déjà disponibles en précommande en 12 teintes, ces produits « 10 free » sont en outre dépourvus de perturbateurs endocriniens, d’agents allergisants et d’éléments cancérigènes, 100% français et conçus avec des matériaux recyclés et recyclables. Ils seront ensuite proposés à la commercialisation dès le premier trimestre 2018. « Nous comptons lancer une campagne de crowfunding avant la mise sur le marché », précise Maëva Bentitallah, qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’elle réfléchit déjà aux dissolvants et aux produits de soins des mains et des pieds qu’elle pourrait produire.
Connected Garden
Archibald, c’est le nom de ce jardinier virtuel spécialement créé pour aider les amateurs de jardins à entretenir le leur. A travers un smartphone, Archibald aide ainsi les utilisateurs à connaître leur terre, à choisir les plantes adaptées et à veiller sur les jeunes pousses. « Ensuite, nous comptons lancer des kits de terre ainsi que des capteurs connectés qui transmettront les informations directement à l’utilisateur notamment sur l’hygrométrie », explique Olivier Ayasse, qui vient de quitter son emploi pour se lancer pleinement dans l’aventure Cleantech il y a tout juste un mois.
Entent
Mathias Fonlupt et Stéfan Ré sont sur le point de créer un moteur innovant qui transforme la chaleur en électricité. « La chaleur fatale industrielle représente quatre fois la consommation de la région Paca. L’idée est donc de récupérer cette chaleur perdue pour la valoriser. En 2018, les deux entrepreneurs comptent créer un prototype ainsi qu’un démonstrateur, véritable outil marketing. Une levée de fonds est envisagée pour l’année suivante, chiffrée à environ 500 000 €.
Start-up de la première heure : où en sont-elles ?
Agrivolta
Installée à la pépinière depuis janvier dernier, cette start-up conçoit une ombrière intelligente pour augmenter les rendements agricoles et favoriser les économies d’eau. « Dans un contexte de changement climatique, les revenus des agriculteurs ont chuté de 30% en 2016 à cause de la sécheresse, indique Julie Davico-Pahin. Un producteur sur deux gagne mois de 354€ par mois. » Cet outil agricole automatisé s’ouvre et se referme, régulant ainsi la température au degré près. Les panneaux photovoltaïques dont il dispose redistribuent l’énergie et permettent d’amortir les coûts de l’équipement. Pour 2018, la société prépare une levée de fonds avant la commercialisation de l’ombrière et met en place une étude scientifique sur la culture de la pivoine.
Biopool Tech
La start-up a une vitrine de taille : thecamp. Mesurant 25 mètres sur 6 mètres, cette piscine 3.0, connectée et écologique n’utilise ni chlore, ni brome, ni sel et permet de réduire de 75% les coûts d’entretien, d’eau et d’électricité. Entièrement conçue en bois massif, elle utilise la biofiltration : bactérienne et UV. La start-up met actuellement au point Biopool Safe, une application smartphone qui pilote intégralement la piscine et fournit toutes les informations en temps réel : hygrométrie, température, etc. Egalement présente à Las Vegas, Biopool Tech prépare actuellement une levée de fonds d’environ 600 000 €.
Ispira
Installée à la pépinière depuis février 2017, la start-up est spécialisée en conseil et expertise en qualité de l’air. Elle emploie désormais 7 salariés et prévoit de recruter encore 5 personnes en 2018. « Nous avons observé une explosion de notre activité depuis septembre, explique Jérôme Coquelet le dirigeant. Dans la région, nous avons un marché important avec les communes de Meyreuil, Venelles, Salon-de-Provence, Cavaillon. Nous finissons l’année avec 400 000€ de chiffre d’affaires. » En 2018, Ispira prévoit d’attaquer le marché italien.
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