Le siège de Veolia près de Paris a été perquisitionné dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de favoritisme dans l’attribution en 2013 de marchés de l’eau à Marseille, révèle l’AFP dans une dépêche publiée peu après 16h. « Un certain nombre d’éléments ont été saisis au siège du groupe à Aubervilliers » , a précisé la source de l’AFP. Veolia a également confirmé cette perquisition, sans faire d’autres commentaires. « Les enquêteurs de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Marseille ont agi dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet national financier (PNF), ouverte en janvier 2015 notamment pour favoritisme et prise illégale d’intérêts » rappelle l’AFP.
La Société des eaux de Marseille (Sem, filiale à 100% de Veolia) s’est vu attribuer en octobre 2013 et pour une durée de quinze ans par Marseille Provence Métropole (l’ancienne communauté urbaine disparue aujourd’hui au profit de la Métropole) le marché de l’eau dans 17 des 18 communes de la collectivité territoriale et deux des trois marchés de l’assainissement. La chambre régionale des comptes avait émis en 2014 des critiques sur l’attribution de ces contrats, regrettant notamment que la MPM les ait attribués « sans procéder à aucun débat » sur leur durée.
Martine Vassal, l’actuelle présidente du Conseil départemental, et à l’époque présidente de la commission « agglomération éco-responsable » soupçonnée d’avoir eu une « influence active » dans ce dossier a toujours rejeté ces soupçons. Interrogée par Gomet’ en janvier 2015 sur cette affaire (voir la vidéo ci-dessous) Martine Vassal avait renvoyé le balle vers les services de MPM et le président de l’époque Eugène Caselli : « Ce sont les services de Marseille Provence Métropole qui ont mené l’analyse et nous avons suivi leurs préconisations. » Et d’insister : « c’est Eugène Caselli, le président socialiste de la communauté urbaine qui a pris la décision. »