Visuel: Smoove
Le combat semblait inégal, c’est pourtant la société héraultaise Smoove qui a soufflé au géant de l’affichage urbain JCDecaux le marché des Vélib à Paris et dans une centaine de communes d’Ile de France.
Après avoir annoncé début avril que l’offre du challenger Smoovengo était en tête face au titulaire du marché, le syndicat Autolib Vélib Métropole, qui gère les services de location de véhicules électriques et de vélos en libre-service du Grand-Paris, a confirmé la décision. Pour les quinze prochaines années, de 2018 à 2032, le parc de quelque 18 000 vélos et 1200 stations de la région parisienne sera donc, en principe, géré par le consortium Smoovengo. Smoove (38 salariés), spécialiste du vélo en libre service créé près de Montpellier en 2008, est appuyé dans ce consortium par Indigo (ex Vinci Park, 19 000 personnes dans le monde), Mobivia (ex Norauto, co-actionnaire de Smoove), et par l’entreprise de transport public espagnole Moventia.
Une fourche cadenas anti-vol et de la géolocalisation
Ce qui a probablement séduit le syndicat Autolib Vélib, ce sont les technologies proposées par Smoovengo : une fourche-cadenas brevetée contre les vols, la possibilité de déposer les vélos même si la station est pleine, et une flotte de vélos à assistance électrique permettant de gravir tous les reliefs.
Le recours de JCDecaux/RATP/SNCF
Dépité de voir ce marché de 600 millions d’euros lui échapper, le groupement JCDecaux/RATP/SNCF a estimé que l’offre de Smoovengo ne l’emportait « que sur le critère du prix », s’inquiétant « que cet écart se fonde sur un dumping social ». Le groupement a déposé un recours devant le juge des référés du Tribunal Administratif de Paris. Verdict le 4 mai prochain.
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