Sept boutiques éphémères ont vu le jour ces dernières années sur Aix-en-Provence. Gomet’ vous fait découvrir ce phénomène commercial qui prend de l’ampleur. Direction le pop-up store du Collectif Les Coquettes.
Le concept vient tout droit des États-Unis. Ouvrir, le temps de quelques semaines, voire quelques mois, une boutique éphémère. Dans l’hexagone, les pop-up stores séduisent de plus en plus d’entrepreneurs. Parmi eux, Marie-Cyrille Bal, Vanina Laporte et Pascale Marquier, trois créatrices provençales.
Ensemble, elles se sont lancées dans l’aventure des boutiques éphémères avec leur Collectif Les Coquettes, fondé il y a un et demi. «On désirait toutes les trois se rassembler pour faire fonctionner un artisanat de créateurs locaux à travers des boutiques temporaires», confie Marie-Cyrille Bal, qui confectionne depuis 2008 des bijoux entièrement fabriqués à la main dans son atelier de Ventabren.
Un souhait devenu réalité. Une quinzaine d’artistes du sud ont adhéré à l’initiative. Après le succès de leur premier pop-up store, situé alors place de la mairie, le collectif multiplie les projets. Aujourd’hui, Les Coquettes possèdent deux magasins à Aix-en-Provence, ainsi qu’un autre au Castellet (Var).
L’union fait la force
«La force, c’est d’accéder à des emplacements qu’on ne pouvait pas avoir seul d’un point de vue financier», explique Vanina Laporte, créatrice de la marque Mam’zelle Miette. Payer à quinze un loyer de plusieurs milliers d’euros peut en effet rassurer les propriétaires frileux. En outre de mutualiser les coûts, les artisans s’essayent aussi à la vente directe et ce, tout en gardant un pied dans leur atelier. Le Collectif Les Coquettes a notamment mis au point un planning de rotations afin d’assurer la permanence des pop-up stores. «L’évolution du commerce passe soit par internet, soit par ce genre de boutiques de courte durée qui permettent de tester un endroit et des produits sans risque», estime Pascale Marquier, qui fabrique des lampes avec des matériaux recyclés.
Un concept rodé jusqu’en octobre, date à laquelle, bail précaire oblige, il leur faudra remballer les cartons. «Cela fait partie du deal, il y a un esprit nomade derrière tout ça. Et puis c’est excitant, on se réinvestira ailleurs», assure sans nostalgie Marie-Cyrille Bal. Cet ailleurs est déjà tout trouvé : place de la mairie, pour les fêtes de Noël. Là même où tout à commencé en 2016.