Suivre le parcours initiatique du très célèbre peintre Pablo Picasso ? C’est ce que propose l’exposition « Picasso et les arts et traditions populaires » présentée par le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. Depuis le 27 avril (lire aussi notre précédent article), 270 œuvres, dont plusieurs sont issues des collections du MuCEM, sont installées sur 1 200 m². Au fur et à mesure du parcours, les visiteurs découvrent les chefs d’œuvres de l’artiste, pour certains encore inédits. Beaucoup d’entre eux retracent la vie de Pablo, ses racines, ses influences et son époque.
Pablo Picasso, “une nouvelle culture populaire”
Le parcours s’organise en quatre partie : « Picasso et la vie quotidienne », « des objets et des thèmes fétiches », « Les techniques et leurs détournements » mais aussi « L’objet matériau ».
La première partie met en avant la jeunesse de l’artiste notamment à travers son pays natal, l’Espagne. Né à Malaga, Pablo Picasso était fasciné par l’univers du cirque, symbolisé par les masques, les dessins de saltimbanques ou encore le costume d’arlequin. Il s’était également pris de passion pour la musique, représentée par le biais de la guitare ou encore pour la tauromachie. Dans une salle formée comme une arène, deux tableaux puissants représentent la mise à mort du taureau. Si cette partie fait figure d’un fort lien à l’enfance, elle parle de la relation qu’avait Picasso avec ses enfants Claude et Paloma. On découvre ici les jouets qu’il avait confectionné pour eux, des poupées ou encore un oiseau en métal sur une tige flexible.
Picasso s’est ensuite initié aux arts artisanaux, la céramique, le métal ou encore le bois. Il a d’ailleurs été influencé par des artistes de la région, comme Paco Durrio pour le bois mais aussi par Suzane et Georges Ramié pour la porcelaine. Picasso a également fait appel au service de François Hugo, arrière-petit-fils de Victor Hugo pour confectionner un ensemble de 19 assiettes, disposées dans une salle faisant penser à un magasin de porcelaine. La question de l’utilisation du quotidien est enfin traitée à travers différentes sculptures. La “Tête de taureau“ (1942), créée avec un guidon et une selle de bicyclette ou encore « La Guenon et son petit », assemblée avec des papiers collés.
Tout au long de sa carrière, l’artiste souhaitait intégrer ses mœurs artistiques dans son époque. Il a ainsi donné « une nouvelle culture populaire » à la deuxième partie du XXème siècle. L’exposition s’achèvera le 29 août prochain, profitez-en vite !
Informations pratiques
> Rendez-vous sur l’esplanade J4 jusqu’au au 29 août 2016
> Vendredi 26, samedi 27, dimanche 28 et lundi 29 août : nocturnes exceptionnelles jusqu’à 22h avec tapas à l’heure espagnole
> Tarifs : 9,50 €
> Vous pouvez réserver vos places en cliquant sur ce lien.