Depuis 2012, l’entreprise PMB travaille en partenariat avec le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) sur un cyclotron capable de produire des radiopharmaceutiques à durée de vie très courte au sein même des hôpitaux. Les appareils de tomographie dans les établissements de soins utilisent des isotopes radioactifs généralement produits dans des centres régionaux avant d’être transportés vers l’hôpital : « Le fluor 18 peut être acheminé car il a une durée de vie de 110 minutes environ mais d’autres isotopes comme le carbone 11 ou l’azote 13 ne résistent pas plus de quelques minutes. Il faut donc impérativement les produire sur place », explique Marc Delmas, le P-dg de PMB.
Le cyclotron Isotrace en cours de développement permettra aux hôpitaux de fabriquer leurs isotopes in situ. Plus petit et surtout plus léger que ses homologues, il pourra de plus être installé dans les étages, chose impossible jusqu’à présent à cause du poids. L’entreprise a dépensé plus de 25 millions d’euros dans ce projet et espère rapidement convaincre un hôpital de la région de le tester. « Nous sommes en contact avec de nombreux établissements mais pour l’instant, ce sont surtout les étrangers qui sont intéressés », avoue le patron. En fin de développement, le premier exemplaire devrait sortir d’usine en fin d’année prochaine.
Un deuxième projet de scanner pour machine industrielle
Installée sur la zone de Rousset à Peynier (photo capture d’écran www.pmb-alcen.com), PMB conçoit depuis 40 ans des systèmes radiofréquences ainsi que des composants mécaniques complexes en céramique et en métal. Filiale du groupe Alcen, la société emploie 140 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 28 millions d’euros, dont 90% à l’export. Elle travaille dans les domaines de la médecine, du nucléaire, de la défense et de la recherche scientifique.
Autre projet dans les cartons, PMB développe avec Cyxplus, partenaire basé aux Pennes-Mirabeau, une plateforme de contrôle non destructif pour scanner les pièces de machines industrielles : « Avec l’essor des imprimantes 3D, on fabrique des pièces d’un nouveau type que l’on ne sait pas contrôler sans démonter les appareils », explique Marc Delmas. Sa technologie permet notamment de scanner des éléments d’une épaisseur importante alors que les solutions actuelles se limitent à quelques centimètres. PMB a investi un peu moins de 3 millions d’euros dans ce projet. Il aimerait installer un démonstrateur localement pour prouver la supériorité de son invention. La première plateforme sera prête en début d’année prochaine et PMB aimerait l’installer dans le technocentre du pôle Henri Fabre à Marignane.