En ce début du mois de septembre, les protagonistes de la vie politique locale effectuent un à un leur rentrée politique, avec en point de mire les élections municipales de mars 2020. C’était au tour de Martine Vassal (présidente LR du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence) ce samedi, avec un entretien publié dans les colonnes du journal La Provence. Sans lever le voile sur sa candidature ou non à la mairie de Marseille, elle aborde tous les dossiers chauds de cette rentrée politique. Avec en toile de fond de très fortes ambitions affichées en matière environnementale.
Deux millions d’euros pour l’agriculture urbaine
De fait, Martine Vassal déclare ni plus ni moins vouloir « lancer une révolution verte », via un « Plan Climat Environnement » qui sera soumis au vote des élus métropolitains à la fin du mois de septembre, dans la continuité d’un plan analogue adopté par le Département dès 2015. Faut-il y voir l’approche des élections municipales ou l’impact des bons scores enregistrés par les Verts lors des dernières élections européennes ? La présidente de la Métropole se défend de toute récupération politique, affirmant à La Provence « s’être toujours sentie concernée par l’écologie ». Sur les ondes de France Bleu, lundi 9 septembre, elle confirme avoir pris la mesure de l’enjeu climatique, alarmée par « tout ce qui s’est passé cet été, en Amazonie, la fonte des glaciers, les incendies, ou encore plus près de chez nous avec toutes ces problématiques que l’on voit surgir depuis quelques années ».
Parmi les annonces concrètes formulées par l’élue LR, l’installation de purificateurs d’air dans tous les bâtiments publics et établissements scolaires de la Métropole est érigée en priorité. Cette action se veut en cohérence avec l’ambition affichée par Martine Vassal de « faire des choses pour pouvoir améliorer l’air, l’eau et garantir la biodiversité » localement. De même, l’annonce du vote d’un « Plan pour l’agriculture urbaine » doté de 2 millions d’euros lors de la prochaine commission permanente de la Métropole Aix-Marseille-Provence se veut une mesure forte pour « donner plus de verdure aux cités », et de manière plus générale contribuer à la végétalisation de l’espace public.
Main tendue à LREM en vue des municipales
A la question qui lui était posée quant à sa candidature ou non à la mairie de Marseille, Martine Vassal préfère botter en touche. « Il y a des moments pour dire les choses » déclare-telle à La Provence, affirmant être concentrée sur ses mandats en cours. La présidente du Département n’a guère été plus loquace par rapport à Bruno Gilles, sénateur des Bouches-du-Rhône et jusque là seul candidat LR déclaré pour les municipales dans la cité phocéenne. « On discute et on se voit régulièrement. C’est mon ami, il n’y a jamais un mot plus haut que l’autre et ça marche dans les deux sens » minimise-t-elle, en éludant sur une possible rivalité entre les deux élus LR dans la course à la mairie de Marseille.
En revanche, elle assume sa proximité avec Jean-Philippe Agresti, doyen de la faculté de droit Aix-Marseille (et que l’on dit proche du couple Macron), affichée lors d’un meeting tenu le 4 juillet à Marseille. Elle souhaite par ailleurs ne pas circonscrire cette main tendue au seul parti LREM, annonçant vouloir discuter avec toutes les forces politiques qui « veulent faire progresser Marseille », incluant le centre et les écologistes, mais rejetant les extrêmes. Ainsi, à six mois des élections municipales, Martine Vassal souhaite se poser en rassembleuse, dans un contexte où la formalisation des candidatures tarde à se concrétiser à droite comme à gauche. Dès jeudi, elle aura l’occasion de mettre des idées sur la table, avec la restitution du travail des groupes de « Marseille Métropole audacieuse », une démarche de concertation engagée en mars 2019 avec l’aide de 300 experts.
> Retrouvez toute l’actualité de Martine Vassal sur Gomet’