Annoncée en mars dernier, la vague de départs chez Wiko se concrétise. La rupture conventionnelle proposée par le groupe de téléphonie vient d’être validée et 90 personnes doivent quitter l’entreprise dans les prochains jours. Les salariés et la direction sont tombés d’accord sur une indemnité supra-légale de 11 mois maximum. Pour l’heure, une quarantaine d’employés ont accepté ces conditions et les cinquante autres ont jusqu’au 16 septembre pour poser leur candidature. Sur 177 salariés à l’origine, il ne devrait au final rester qu’une cinquantaine de personnes sur le siège historique de Marseille. Et le personnel restant est loin d’être rassuré sur l’avenir de la filiale française du chinois Tinno.
Les derniers salariés « dans l’angoisse »
Malgré les multiples relances, les représentants syndicaux n’ont toujours pas pu consulter les derniers résultats de l’entreprise. « Nous sommes dans l’angoisse car on a aucune visibilité », explique une représentante des salariés. Si dans l’accord obtenu avec la rupture conventionnelle collective, l’entreprise s’engage à ne pas entreprendre de nouveau plan social dans l’année qui vient, « nous sentons bien, qu’il y a de gros soucis et l’hypothèse de voir la société mettre la clé sous la porte semble de plus en plus crédible », estime la responsable syndicale.
La maison-mère chinoise Tinno réalisait un chiffre d’affaires d’environ un milliard d’euros en 2017 mais depuis, elle a du faire face à une concurrence exacerbée de ses concurrents Oneplus, Xiaomi, Huaweï. Sur le marché français notamment, Wiko s’était fait une belle place grâce à ses téléphones à bas coût pour les forfaits sans engagements pesant jusqu’à 20 % du marché national. Désormais, la marque marseillaise s’est fait rattrapée par d’autres firmes asiatiques aux moyens considérables.