Mardi 22 septembre, midi, dans les champs de Mallemort au nord des Bouches-du-Rhône. Le préfet du département et de la région, Stéphane Bouillon, en costume vert, cravate et mocassins cirés, croque une grosse pomme rouge. Il est au milieu du verger de la Pugère, entre Mallemort et Senas, à mi-chemin entre la ligne ferroviaire à grande vitesse et la nationale 7.
Pomme “modi ” avalée, et appréciée, l’équipe de la station d’expérimentation décrit son activité d’innovation au service des producteurs provençaux de pommes, poires et prunes. Il faut rappeler que près de la moitié des poires de France mûrissent en Paca (47% exactement). Et qu’une pomme sur quatre vient de la même région… Au total 440 000 tonnes par an !
Effort de qualité et de saveur
Sur 15 hectares du côté de la Tapy, ces techniciens agricoles agissent dans trois directions : protection durable des pommiers ; recherche innovante dans la qualité et la variété des saveurs; enfin réduction des coûts en main d’œuvre comme sur l’environnement. Des travaux menés en liaison avec l’Inra et l’université Aix Marseille.
L’outil expérimental de ces pommiculteurs dispose d’un million d’euros, d’un laboratoire d’analyse et d’une chambre de maturation. Le préfet a bien voulu noter les efforts des chambres d’agriculture pour soutenir cette activité. Malgré cela, en effet, la station arboricole de la Pugère est en procédure de redressement judiciaire. Ce qui ne peut qu’inquiéter la dizaine de salariés travaillant sur le site. Représentant le Crédit Agricole, un banquier se dit disposé à faciliter la survie de cet établissement, dans la mesure ou le fisc ne se montre pas trop gourmand.
Liens utiles :
> http://expe-fruits-paca.com/
> contact@paca.chambagri.fr