« Moi président », quelle réorganisation pour la CCI ?
Jean-Luc Chauvin : Pas de traumatismes, pas de précipitation. Cette Chambre de Commerce à des collaborateurs de très grande qualité avec un haut niveau d’expertise avéré. Je suis persuadé que les équipes seront au rendez-vous, qu’elles seront s’adopter aux nouvelles priorités et orientations de la nouvelle mandature et gouvernance. Ensemble, nous étudierons les évolutions à engager pour devenir une Chambre d’entreprendre et de terrain au service de toutes les entreprises. La CCI doit être le dénominateur commun du monde économique. Une Chambre proche des besoins pour accompagner, anticiper les changements et créer une réelle proximité pour faciliter le quotidien des entrepreneurs. Un innovateur, un fédérateur, un impulseur. Elle doit créer les conditions du développement, s’appuyer sur une vision et un projet pour faire grandir nos entreprises. Pour cela il faut rompre avec les habitudes et passer en mode projet-action. Et nous travaillerons sur le terrain, avec tous ceux qui veulent participer à ce grand projet : Faire d’Aix Marseille Provence un Champion.
Stéphane Soto Je veux tout d’abord réaffirmer combien je sais que la CCIMP compte de talents et combien les équipes sont performantes. Néanmoins il faudra évidemment mettre en œuvre un audit précis de la situation organisationnelle de la CCIMP et c’est au terme de cette étape que nous déciderons des ajustements ou des refontes internes. Il faudra bien sûr que l’organisation des équipes soit en totale cohérence avec les grands axes ou filières stratégiques du territoire et surtout permette à la CCIMP de répondre aux exigences de notre économie actuelle, par exemple à la transition digitale.
Moi président, quelles économies de coût pour la CCI ?
Stéphane Soto En lien avec le point précédent, l’audit nous donnera des pistes d’optimisation mais d’ores et déjà il paraît assez clair que la gestion du parc immobilier de la CCIMP offre des perspectives d’économies importantes.
Jean-Luc Chauvin Nous devons vivre avec notre temps, optimiser nos ressources et nos moyens, prioriser nos actions, faire donc mieux avec moins, faire de la CCIMP une véritable entreprise en mode projet. L’argent public est rare, celui de la CCI aussi. Nous devrons trouver un nouveau modèle, être innovant au service des 94 000 entreprises tout en leur apportant une offre de qualité. Par ailleurs, nous serons tous bénévoles à la CCI.
« Moi président », quelle marque pour le territoire ?
Jean-Luc Chauvin : Aix-Marseille Provence champion, voilà notre ambition pour ce territoire, voilà notre marque. Nous devons créer une marque de territoire partagée et utilisée par tous. Une marque qui s’exportera avec succès, qui sera source pour nos entreprises de croissance et de busisness et qui constituera un vecteur d’attractivité pour que nos pépites se développent encore davantage et que les meilleurs talents nous rejoignent au plus vite. À travers un film promotionnel du territoire utilisable par toute les entreprises qui œuvrent à l’international. Organiser un road-show de promotion, faire émerger collectivement des événements internationaux. Nous devons mettre en place des actions concrètes et efficaces pour faire émerger une image de marque assumée. Aix-Marseille Provence, champion de l’innovation, berceau des leaders mondiaux numériques et industriels, territoire attractif à l’international. Nous ferons rayonner notre excellence.
Stéphane Soto : Cette question est fondamentale car c’est bien la CCIMP qui doit être porteur de la stratégie de marketing territorial, en coordonnant les actions de tous les acteurs institutionnels. Cela passe effectivement par une marque dont vous pensez bien que je ne pourrai l’annoncer ici, car par essence, ce sera le fruit d’une réflexion collective. Je pense néanmoins que nous devons capitaliser sur nos points forts et je constate que le mot « Provence » est sans doute l’un de ceux les plus connus au monde lorsque l’on fait référence à notre région et même à notre pays.