L’affaire des procurations présumées frauduleuses qui avait éclaté en pleine campagne du second tour rejaillit au lendemain du second tour des municipales.
Julien Ravier, l’un des deux maires secteurs LR réélus a été entendu durant trois heures mardi 30 juin et sa mairie a été perquisitionnée selon l’AFP qui rapporte les faits. Cette audition intervient après l’ouverture à la mi-juin d’une enquête sur de possibles manœuvres frauduleuses en vue d’établir des procurations d’électeurs. Une enquête ouverte à la suite des révélations de France 2 et Marianne.
« Je suis totalement étranger aux procédures de procuration »
Julien Ravier
Cette enquête « se poursuit » , a indiqué à l’AFP la procureure de Marseille Dominique Laurens. « J’ai été entendu suite à ma propre demande, faite avant le second tour. Tout s’est bien passé et j’ai pu apporter les éléments que j’avais en ma possession, notamment le fait que je suis totalement étranger aux procédures de procuration» a affirmé à l’AFP M. Ravier, à l’issue de son audition. « Les policiers n’ont rien saisi dans son bureau en mairie d’arrondissement » a-t-il ajouté, précisant être sorti de trois heures d’audition sans poursuite.
Selon l’AFP, « les enquêteurs ont notamment creusé la piste d’une maison de retraite du 12e arrondissement, où une cinquantaine de procurations ont été établies pour des résidents, à leur insu selon plusieurs familles. »
La DGS de la mairie du 11-12 et deux fonctionnaires en garde à vue selon La Provence
Selon des informations de La Provence, en parallèle de l’audition de Julien Ravier, « la brigade financière de la police judiciaire a placé en garde à vue toute la journée Claudine Hernandez, la directrice générale des services de la mairie de secteur, mais aussi deux employés municipaux. »
La Provence rappelle que « depuis le début de l’affaire ouverte pour “manoeuvres frauduleuses” et “faux et usage de faux”, il est notamment reproché à plusieurs très proches du maire et de Valérie Boyer – notamment cette DGS mais aussi le directeur de la campagne, Richard Omiros, écarté après l’éclosion de l’affaire, Pierre Laget, l’élu à l’urbanisme réélu dimanche, ainsi que plusieurs militants – d’avoir été mandataires pour des personnes âgées de l’Ephad Saint-Barnabé (12e). »
Joint par téléphone, l’un des colistiers de Yannick Ohanessian, le candidat du Printemps Marseillais battu de peu par Julien Ravier, précise à Gomet’ que Le Printemps Marseillais étudie la possibilité d’un recours. Il ne préjuge cependant pas de la décision qui sera prise de façon collégiale et avant samedi, afin de respecter le délai légal maximum de cinq jours après le scrutin.
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