La création d’une usine Quechen sur le port de Marseille est régulièrement citée comme l’une des plus belles réussites économiques du territoire par le Grand Port Maritime. Pour autant, son arrivée n’a pas été sans heurt. Depuis l’annonce officielle de son installation en janvier 2018, le site pressenti pour son usine a régulièrement changé. Initialement prévu aux côtés de Kem One, Quechen a finalement préféré un autre terrain qui s’est révélé être un site archéologique déclenchant des fouilles réglementaires.
Une subtilité administrative à laquelle les Chinois sont peu habitués et qui aurait provoqué quelques inquiétudes à la direction. « Mais ça y est ! Tout est enfin réglé ! », promet Jean-Marc Forneri, le président du conseil de surveillance du port à Gomet’. Les fouilles sont terminées et les dernières autorisations ont été obtenues. « Le chantier devrait maintenant démarrer dans trois mois », indique le patron du port. Initialement prévue pour fin 2021, la livraison accusera donc un peu de retard pour arriver en 2022.
Quechen génèrera 400 000 tonnes par an de trafic
Une bonne nouvelle pour le port de Marseille qui attend avec impatience le démarrage des activités de Quechen. L’industriel chinois se présente comme le numéro « trois mondial de la production de silice à haute dispersion pour pneus verts ». Quechen prévoit d’investir 100 millions d’euros à Fos-sur-Mer. Il va construire une unité de fabrication d’une capacité annuelle de 90 000 tonnes par an de silice et un centre de recherche-développement. Au total, le projet devrait générer 130 emplois directs sur le site. Pour le port, c’est la perspective d’un trafic supplémentaire évalué à 400 000 tonnes par an.