Le rapport annuel du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD) a été présenté jeudi 21 novembre dans la cité phocéenne. La mission du HCLPD est de formuler toute proposition relative à la mise en œuvre du droit au logement opposable. Présenté par Marie-Arlette Carlotti, élue PS au conseil municipal de Marseille et ancienne ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault de 2012 à 2014, il dresse un bilan des carences des autorités publiques en matière d’habitat indigne à Marseille, assorti de 20 préconisation pour la ville.
Un droit au logement opposable bafoué à Marseille ?
Pour les 40 membres représentant les acteurs du logement qui composent le HCLPD , « malgré les alertes données de toutes parts depuis de nombreuses années, les acteurs publics n’ont jamais mis en oeuvre une politique permettant de traiter les 40 000 logements indignes et d’assurer le droit au logement des 100 000 personnes qui y habitent ». Le rapport pointe notamment les manquements de la Ville en matière de logement social.
Il dénonce « une faible production de logements sociaux correspondants aux revenus des ménages », mais aussi « du logement social qui ne bénéficie pas aux ménages vivant dans l’habitat indigne ». Le haut comité pointe également « un droit au logement opposable (Dalo) entravé pour les ménages issus de l’habitat indigne, au mépris de la loi Dalo ». Ainsi en 2018, sur 1514 recours Dalo qui auraient été déposés dans les Bouches-du-Rhône sur les critères de l’habitat indigne, seuls 20 % auraient été reconnus prioritaires.