Ça y est, la barre a été franchie ! Pour la première fois en France, le marché publicitaire digital a dépassé ceux de la TV et de la presse classique. Tel est le principal élément qui ressort de la dernière édition de l’Observatoire de l’e-pub du SRI (Syndicat des Régies Internet), dont la directrice générale Hélène Chartier présentait début mars les conclusions au siège du journal La Provence.
Selon l’étude menée par le SRI, l’Udecam et le cabinet d’audit PWC, le marché de la publicité en ligne a approché en 2016 les 3,5 milliards d’euros annuels, soit 7% de plus qu’en 2015. Et sur ce marché, le digital pèse désormais près de 30%, contre 28,1% pour la télévision et 20,2% pour la presse.
Croissance sur tous les tableaux
Tous les leviers de l’e-pub sont au vert :
- le « search » (recherche sur mots clés, google adwords..) progresse de 4,3%. Il pèse 55% du marché global pour un chiffre d’affaires net de 1,9 million d’euros ;
- le « display » (publicité graphique sur internet : bannières, liens publicitaires..) augmente de 14,5% pour représenter 35% du marché ; soit un CA de 1,2 million d’euros ;
- les autres leviers (affiliation, e mailings, comparateurs…) progressent quant à eux de 3,2% et représentent 10% du marché global.
Explosion des réseaux sociaux et de la vidéo
Autre conclusion, qui n’est pas une surprise : la croissance du « display » est exclusivement portée par les réseaux sociaux. A l’inverse, le « display » non social baisse de 73% à 62% du display global. Le display « classique » (bannières classiques) est mis à rude épreuve ; il souffre de l’explosion du social et des bloqueurs de publicités.
Enfin, il faut retenir que les investissements mobiles se rapprochent de ceux du « desktop » : 41% des dépenses digitales sont à présent alloués au mobile. A noter aussi que deux acteurs, Google et Facebook, non contents de rafler une part prépondérante du marché de la pub en ligne, captent à eux seuls près de 92% des investissements publicitaires sur mobile… Une quasi hégémonie qui laisse peu de place aux autres acteurs.
Retrouvez en lien toute l’étude sur le site du SRI.