En dépit d’une progression de 200 000 voix d’un dimanche à l’autre, le Front National échoue au seond tour des élections régionales. Nouvelle preuve que malgré son influence, ce parti reste isolé et tenu à l’écart des responsabilités par une majorité de l’électorat. Le sénateur Ravier estime bafouée la démocratie lors de ces régionales par la jonction droite-gauche contre sa formation. Entre deux rejets de chevelure derrière l’oreille, Marion Maréchal-Le Pen dénonce les vainqueurs, qui devraient avoir honte de l’attaquer, « à 10 contre 1 !»
Christian Estrosi promet depuis sa bonne ville de Nice de rester fidèle à l’esprit de résistance. Il se prononce pour une réponse moderne aux attentes des populations. Puis embrasse sa voisine, la navigatrice Maud Fontenoy. Et s’éclipse. À Marseille, sur le plateau de France3, le sénateur LR Beuno Gilles invite aussi son camp à « changer de logiciel. » Ancienne ministre socialiste, Marie Arlette Carlotti souhaite également que la gauche se reconstruise et parle au peuple de façon nouvelle.
Épouvantail
Observant les résultats alsaciens, le communiste Coppola regrette que la gauche ait laissé le champ libre face à « l’épouvantail FN. » Tard dans la soirée, le président sortant Michel Vauzelle déplore la « twitterisation de la vie publique. » Il préconise l’instauration de réseaux de résistance, et affirme tout ignorer d’éventuelles rencontres ce lundi entre lui et les gagnants.
Futur premier vice-président de Paca, Renaud Muselier souligne que tous les artisans du succès, socialistes, écologistes ou communistes ne sont pas devenus « estrosistes. » Il remercie les socialistes Christophe Castaner et Jean-David Ciot et estime qu’il faudra faire vivre le débat avec les électeurs de gauche. La maire UDI d’Embrun Chantal Eymeoud et conseillère sortante dira ce qu’elle a lu sur nombre de papiers glissés dans les urnes : « y en a marre.» Il est temps en effet de revoir le logiciel dans les principaux partis.