Sa première expérience professionnelle en France a été entièrement consacrée à la mission Marseille-Provence 2013. Dès 2007, avant la sélection et jusqu’à fin 2013. De quoi porter un regard riche et expérimenté sur le potentiel d’une métropole qui n’ose pas se reconnaître comme l’une des plus grandes villes du monde.
L’histoire n’était pas écrite d’avance. Comme toute sa vie d’ailleurs puisqu’elle a commencé par faire l’école supérieure des sciences économiques et commerciales francilienne (Essec Business School). Mais Julie semble bien avoir posé ses valises durablement dans la région. C’est au détour d’une réunion l’année dernière, alors qu’elle est responsable de l’international à la mission Marseille-Provence 2013, dirigée par Jean-François Chougnet, qu’elle rencontre les responsables américains de The Camarguo Foundation. Ces derniers cherchent à relancer leur base à Cassis, en sommeil depuis la crise de 2008. Le profil international et culturel de Julie séduit. Tout comme son approche qui croise les disciplines et les regards artistiques. Jerome Hill, le fondateur de The Camarguo Foundation, décédé en 1972 était un artiste éclectique (cinéma, photo, peintures).
Avant 2013, « les gens ne se connaissaient pas »
Banco. Julie restera après 2013 dans la métropole et dans l’un de ses plus beaux cadres. Elle n’est pas découragée par un territoire et des acteurs qui l’ont pourtant fait souffrir ! Elle a tout connu de l’histoire de MP 2013, de la candidature initiale pilotée dans l’adversité par Bernard Latarget (l’ex-patron de la capitale culturelle à Lille finira par jeter l’éponge face aux querelles locales permanentes) jusqu’à la victoire et à l’année capitale. « Ce qui m’a surprise, c’est que les gens ne se connaissaient pas . MP2013 était la table de réunion permanente. » Puis la victoire de la candidature. « Nous avons montré la densité des liens possibles entre les différents acteurs du territoire. Ils se sont concrétisés durant les événements », observe-telle aujourd’hui. Bilan positif ? « Oui, les installations sont acquises. Une dynamique a été créée, les retombées sont considérables. » Mais pas de quoi s’arrêter aux frontières de l’Europe…
Peut encore mieux faire…
« Les habitudes ne sont pas encore assez prises pour qu’elles perdurent et entrent dans les moeurs », estime Julie. « Il y a aussi l’effet de réduction budgétaire, les élections municipales. » Comment rallumer la flamme en continuant à travailler ensemble ? Certains événements nés en 2013 se poursuivent, se félicite-t-elle « comme E-Topie, à Aix-en-Provence, et la biennale du cirque à l’échelle métropolitaine ». Bien mais peut mieux faire. Julie a bien l’intention de continuer à apporter sa pierre à l’édifice avec ses résidents de Cassis, venus de tous les horizons et tous potentiellement « créateurs de liens » avec le territoire.