Un résultat net de 157 M€ pour 716 M€ de PNB (Produit Net Bancaire, soit le chiffre d’affaires de la banque) : ce sont les résultats de la Cepac pour l’exercice 2015, absorption faite de ses trois acquisitions outre-mer. « Ces chiffres sont de très bon niveau, d’autant qu’ils intègrent déjà une partie des coûts d’intégration des banques d’outre-mer », commente Alain Lacroix, président de la banque qui a finalisé à l’automne dernier l’acquisition de trois établissements bancaires.
L’outre-mer pèsera 30% de l’activité de la deuxième Caisse d’Epargne de France
La Cepac a en effet intégré la Banque de la Réunion, la Banque des Antilles françaises et la Banque de Saint-Pierre et Miquelon, pour lesquelles elle a déboursé 1 milliard d’euros.
« Nous étions présents à La Réunion et aux Antilles et nous voulions y grandir. Nous avons l’ambition d’y devenir un acteur incontournable. Nos parts de marchés ont doublé aux Antilles et triplé à La Réunion où elles atteignent respectivement 18% et 25% aujourd’hui, ce qui nous permet déjà d’être co-leaders, presque à égalité avec le numéro un (le Crédit Agricole, NDLR)», poursuit Alain Lacroix. Avec cette opération, la première banque provençale va grandir de 25% à 30%, avec des opérations outre-mer qui représenteront près de 30% de son activité contre 12% aujourd’hui. Et elle se projette dans une dimension plus internationale, à l’image d’autres grandes entreprises marseillaises qui rayonnent à travers le monde, comme CMA-CGM ou Marfret : « Désormais nous gérons des collaborateurs et des activités bancaires à des créneaux horaires différents de ceux de la métropole. Notre proximité avec l’Océan indien et l’Amérique fera de nous une banque très particulière, capable d’accompagner nos clients sur ces territoires pour y développer des projets ensemble», estime Alain Lacroix.
Une réalité plus optimiste que le moral des Français
En 2015, la Cepac a progressé sur tous ses marchés, avec des encours de crédits de 18,6 Md€ (+10%) et des dépôts clientèle de 30,3 Md€ (+3,5%), portés à 34 Md€ après fusion-absorption. « Ces chiffres dévoilent une réalité plus optimiste que le moral des Français », se félicite le président de la Cepac, qui entend poursuivre en 2016 la mutation engagée, notamment sur le plan numérique. Sa nouvelle plateforme de marque devrait être dévoilée en 2017, avec le déploiement de 32 « agences phares » destinées à proposer un parcours client multicanal. La banque a également revu son organisation : son réseau commercial est désormais structuré par géographie (et non plus par activité), aussi bien en métropole qu’outre-mer. Forte de ses 2,6 milliards de fonds propres, elle compte poursuivre son rôle de « catalyseur de projets », impliquée dans les grandes opérations de transformation de la région, comme elle l’a prouvé notamment en tant qu’investisseur de référence de la zone Euroméditerranée, notamment dans la tour La Marseillaise.
“Où va-ton? ” Eric Zemmour invité du deuxième Rendez-vous économique de la Cepac
« Si on veut faire bouger les lignes, il faut savoir prendre un peu de risques », assure Alain Lacroix. Pour preuve, la deuxième Caisse d’Epargne de France entend agiter les idées lors de son deuxième « Rendez-vous économique », organisé le mardi 31 mai au Silo, où 1 500 acteurs économiques sont attendus pour échanger sur le thème « Où va-ton ? », avec pour intervenant central le polémiste Eric Zemmour interrogé par l’animateur Thierry Guerrier.
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