À la marbrerie Daubinet, on travaille la pierre pour décorer cuisines et salles de bains, pour habiller fenêtres et escaliers, mais également en pans qui, à eux seuls, décoreront un mur intérieur ou extérieur. Un savoir-faire en passe d’être transmis à une nouvelle génération et une halte utile sur La Route des arts et gourmandises de Provence.
Avec des milliers de teintes pour le marbre, et autant pour le granit, la pierre naturelle offre une palette infinie de possibilités. C’est ce qui a toujours fasciné Serge Daubinet, depuis qu’il est devenu marbrier décorateur, il y a dix-huit ans. Les adopter, c’est ajouter une touche d’élégance, un atout supplémentaire à la réussite d’un projet d’aménagement intérieur. D’autant que si l’on prend l’exemple des cuisines, ouvertes désormais, elles sont devenues de véritables pièces à recevoir. Et comme le fait remarquer Serge Daubinet : « On met le chapeau en dernier et cela donne enfin toute sa valeur à la cuisine. »
Mais travailler la pierre naturelle n’est pas si facile et demande des compétences. « Plus la pierre est dense, plus le grain est serré, plus c’est solide et moins poreux, poursuit Serge Daubinet. Dès que l’on voit une pierre brillante, il s’agit d’un marbre mais pour la faire briller, on démarre le polissage avec un grain 60 et on finit avec un grain 10 000.»
Après la création, la rénovation d’une cheminée ancienne, généralement complexe dans son démontage, d’une pile provençale… à repolir ou à restaurer. C’est un domaine où faire appel à un artisan marbrier a toute son importance.
Dans notre région, deux pierres ont été très utilisées : la pierre de Rognes et celle de Cassis. « Cette dernière est un marbre mais on n’en trouve plus beaucoup localement », d’où la nécessité de s’approvisionner ailleurs, sans oublier les fameuses carrières de Carrare, en Italie, toujours prisées mais pour des budgets plus élevés. Quant à l’ardoise, elle est plus ou moins chargée en fer et si elle est trop au contact de l’eau, des pites de rouille peuvent monter à la surface.
« C’est un travail passionnant mais épuisant, reconnaît Serge Daubinet. Quand vous savez que le granit en 2 cm d’épaisseur a un poids de 60 à 70 kg/m2, et que nous réceptionnons des tranches de 2 mètres par 3, vous imaginez le poids… Même si les machines sont là pour aider au levage, le métier est physique. » D’où la satisfaction d’avoir trouvé en la personne de Julien Pelerin, un jeune repreneur motivé. C’est aux côtés de Serge Daubinet qu’il a d’ailleurs découvert le métier. Une nouvelle génération prête à s’investir dans l’artisanat alors que dans cette profession, l’industrialisation a pris déjà une grande place. « Mais on voit ce que la machine ne peut pas voir. Et surtout, on peut répondre à des projets bien particuliers » commente Julien Pellerin, lui qui aime relever des défis techniques comme celui d’obtenir un aspect flammé dans les finitions. « Pour cela, je brosse la pierre au chalumeau et à l’eau. »
Explorer toutes ces possibilités de création, comme les crédences avec incrustation de pièces en céramique qui offrent de nouvelles perspectives, sera l’un des créneaux de développement de la marbrerie. Et pour preuve de l’excellence de son savoir-faire, la marbrerie Daubinet a été partenaire du nouveau concept-store, ouvert par la décoratrice Sophie Ferjani, rue de la République.
Liens utiles pour plus d’informations :
> Marbrerie Daubinet – 29, traverse Santi – Marseille, 15e – Tél. 04 91 60 61 19
> Site : www.marbrerie-daubinet.comLa Marbrerie Daubinet a été sélectionnée par la Route des arts et gourmandises de Provence. Retrouvez les meilleures adresses 2017 des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse sur www.routedesartsetgourmandises.fr