Les centres commerciaux sont en mutation depuis plusieurs années déjà. Exit l’image qu’ils ne sont qu’un lieu d’ultra consommation, ils veulent désormais montrer que ce sont des « lieux de vie » à part entière. Alexandre Séjourné, directeur général du groupe Accessite, qui gère une quarantaine d’établissements en France dont le Centre Valentine, le souligne. « On veut offrir plus d’expériences et de conseils à la fois aux consommateurs et aux commerçants. On croit en l’association du commerce physique et du digital pour le faire. Le premier pour la proximité qu’il apporte, le second pour les nouveaux usages ».
Le temple du shopping de l’est marseillais réfléchit par exemple à la mise en place d’un service permettant à un consommateur de ne pas ressortir de chaque boutique par laquelle il passe avec ses achats. Il les récupérera soit directement dans sa voiture voire même chez lui grâce à une livraison. « C’est pour le moment une idée, on est vraiment au démarrage de la réflexion sur le sujet », précise le directeur général.
Avec #ShoppInFutur, le but est de montrer au grand public les innovations des #startups locales. “On a souvent du mal à comprendre les startups et leur champs d’application” met en avant @stef_soto pic.twitter.com/ib5TSjiiU8
— Gomet’ (@Gometmedia) 1 février 2019
Côté client, du shopping mais pas seulement
D’autres exemples de services ont été présentés par les startups qui en sont elles-mêmes à l’origine. 15 ont en effet investi le Centre Valentine le temps d’un week-end pour se faire connaître et exposer leur innovation. Le grand public a pu essayer l’application Shopinzon qui permet de localiser un article dans différentes boutiques d’une ville et ainsi faciliter son shopping. Ou encore « Lynebox », la première box mensuelle dédiée aux accessoires de mode ou de lifestyle féminin. « On veut apporter une alternative aux box beauté », met en avant Yoann Laoufi, président et cofondateur de la start-up. Chaque mois, une marque est sélectionnée pour ses valeurs et l’histoire qu’elle a à raconter. Un de ses articles compose alors la box. Trois sont déjà sorties pour le moment et la quatrième, celle du mois de février, va bientôt être envoyée.
Toutes les innovations présentées à l’occasion de Shop’In Futur n’ont pas forcément tourné autour de l’acte d’achat. Comme le rappelle Alexandre Séjourné, « le but est de proposer une véritable expérience aux clients ». À travers « Click-Dive », ils ont pu par exemple se rapprocher du monde de la plongée sous-marine. Et découvrir la plateforme créée par l’entreprise qui permet d’identifier tous les lieux de plongée à travers le monde et de faire une réservation. « Notre volonté maintenant est de développer une application mobile gratuite qui servira aux plongeurs pour leurs activités. Avec un volet de sciences participatives pour connaître l’état de santé du monde sous-marin et du littoral », résume Brice Masi, fondateur de la start-up. Pour financer ce projet, l’entreprise a développé une gamme de savons et shampooings respectueux de la planète, à base de savon de Marseille.
Les professionnels aussi ont leurs innovations
Au sein des technologies présentées, certaines se sont adressées directement aux commerçants. De centre-commercial ou de boutiques indépendantes de centre-ville notamment. « On est parti des problématiques rencontrées par les marchands (stationnement, livraison, collecte des cartons, etc). L’idée a été d’identifier des startups qui ont des solutions immédiates à leur proposer », explique Audrey Lucchinacci, présidente de la fédération Commerces en 13, partenaire de l’événement.
Parmi elles : l’application mobile Ready Park qui repose sur un système collaboratif pour trouver facilement une place où se garer, le scooter électrique Cargo Scoot pour mutualiser les livraisons des commerçants ou encore des containers de compactage de cartons qui récompensent l’utilisateur à chacun de ses dépôts. « Il existe beaucoup de technologies, mais les gérants de boutique ne peuvent pas les acquérir seuls. Il faut mutualiser un maximum de choses », ajoute Audrey Lucchinacci, consciente que le chemin à parcourir reste encore long.
Les clients du centre commercial, souvent intrigués par la présence de ces stands au milieu de l’allée, se sont prêtés au jeu de la découverte des innovations. Des technologies qu’ils auront peut-être l’occasion de retrouver à terme au sein du Centre Valentine et même d’autres établissements. Car les start-up locales sont d’ores et déjà prêtes à conquérir le monde.
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