L’affaire de la cession des McDonalds marseillais est remontée au plus haut niveau de l’Etat. Le délégué interministériel aux restructurations d’entreprises, Jean-Pierre Floris, a reçu mercredi 5 septembre les représentants des salariés du McDonald’s de Saint-Barthélémy en présence du représentant du Préfet de Région, Pierre Dartout. Il a assuré que le repreneur s’est engagé à ne procéder à aucun licenciement pendant un délai de 12 mois suivant la cession. Durant les travaux de rénovation, les salariés perçoivent également un revenu équivalent à l’intégralité de leur salaire, après contribution de l’activité partielle. Les représentants du personnel ont engagé des procédures en référé devant le tribunal de grande instance et les prud’hommes, afin d’obtenir la suspension de la vente des 6 restaurants marseillais. L’audience du 3 septembre 2018 au tribunal devrait donner lieu à une décision ce vendredi 7 septembre.
Saïd Ahamada dépose un amendement pour reclasser les salariés de franchises
Le député de la 7e circonscription des quartiers Nord, Saïd Ahamada a déposé un amendement, en commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises (Pacte), visant à étendre l’obligation de proposer des solutions de reclassement aux salariés de franchises en cas de licenciement économique. Pour Saïd Ahamada, « dans le cas du fast-food de Marseille Nord, avec mon amendement, les employés se verraient proposer en priorité des offres d’emplois de McDonald’s France. Le rôle du législateur est, à partir des constats sur le terrain, de combler les vides juridiques et les potentielles injustices pour que les mêmes situations ne se reproduisent pas ailleurs ».
> Repères :
Inauguré en 1992, le McDonald’s de Saint-Barthélemy est le deuxième employeur privé des quartiers nord derrière l’hypermarché Carrefour. Pour faire face à des pertes cumulées depuis plusieurs années, l’actuel dirigeant de la franchise a souhaité revendre ses six restaurants de Marseille, dont celui de Saint-Barthélémy. Pour attirer une plus grande clientèle, le repreneur souhaite poursuivre l’activité sous une autre enseigne et développer un concept de restauration rapide asiatique hallal, après avoir effectué d’ici à la fin de l’année d’importants travaux de modernisation. McDonald’s France resterait en revanche propriétaire des murs avec un contrat de location favorable.