Le groupe de services maritimes pour l’offshore pétrolier et gazier marseillais continue de souffrir au premier semestre de cette année. Bourbon a publié le 6 septembre un chiffre d’affaires qui continue de baisser de 9,6 % à taux de change constant en s’établissant à 340 millions d’euros. Plus grave, le groupe a enregistré à fin juin une perte nette de 197 millions d’euros contre 170 millions au premier semestre 2017. « Sur ce premier semestre, nous évoluons dans un contexte de marché toujours difficile », avoue Gaël Bodénès, le directeur général du groupe. Le secteur est toujours à la traîne avec une reprise très lente des investissements des groupes pétroliers dans les projets à l’off shore. Résultats, Bourbon ne parvient plus à rembourser sa dette.
Une dette équivalente à trois fois leurs capitaux propres
L’an dernier, il n’a pas été en mesure de respecter différents covenants définis dans sa documentation de crédit, une situation de rupture de ses engagements qui l’a contraint à refléter l’exigibilité de sa dette en la reclassant en passif courant, bien que ses prêteurs n’en aient pas exigé le remboursement. Grâce au non-paiement des loyers de location coque nue, le groupe a pu générer 69 millions d’euros de trésorerie libre et réduire légèrement son endettement, à 1,34 milliard d’euros, par rapport à fin 2017. Le bilan de l’entreprise reste toutefois tendu avec une dette qui représente trois fois les capitaux propres, tombés à 453 millions d’euros à fin juin (-30%).
Le groupe affirme que les premiers signes de reprise de l’activité du secteur devrait « commencer à se matérialiser tout au long de l’année 2019, impactant favorablement les taux d’utilisation des navires ». Cependant, les prix devraient rester durablement bas « lourdement impacté par la surcapacité persistante des navires supply sur le marché ». En attendant, les spécialistes et les analystes s’inquiètent sérieusement de cette situation. Sur les marchés, l’action Bourbon a déjà perdu plus de 12 %.
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