La mairie de Marseille veut étendre le Parc Borély jusqu’à la mer. Jean-Claude Gaudin a relancé cette idée, lancée au départ par le candidat PS aux élections municipales de 2014 Patrick Mennucci, lors de ses vœux à la presse lundi 21 janvier : « C’est ici, aussi, au bord des plages Gaston-Defferre, que nous voulons étendre le Parc Borély jusqu’à la mer dès l’expiration de la convention qui lie la Ville à la société hippique gestionnaire de l’hippodrome », a lancé le premier magistrat de la ville. Une déclaration qui a rapidement mis le feu aux poudres.
Un bras de fer tendu entre la mairie et la société hippique
La convention de la société hippique pour l’hippodrome de Borély court jusqu’en février 2022. Si il y aura des élections municipales entre temps en 2020, cette sortie du chef de la majorité municipale actuelle fait craindre au gestionnaire un non-renouvellement de son bail. Ce dernier a fait part de sa colère par voie de presse interposée : « Il n’est pas question qu’on laisse faire ça ! » a prévenu Patrice Camacho, le président de la société hippique de Marseille dans les colonnes de La Provence.
Le patron des deux hippodromes marseillais, Borély et Vivaux, affirme qu’il n’a pas été prévenu par la mairie et regrette la méthode. « Ce que j’apprécie chez l’homme, c’est la franchise et le courage. Jean-Claude Gaudin et Yves Moraine n’ont ni l’un, ni l’autre ! », attaque-t-il les élus directement concernés. Face à cette contre-attaque cinglante, la mairie s’est expliquée dans un communiqué diffusé mercredi 23 janvier en fin de journée : « La convention avec le délégataire ira jusqu’à son terme », tente-t-elle de rassurer. Mais elle rappelle que Marseille dispose déjà d’un autre hippodrome et surtout « que les responsables nationaux de la société hippique sont parfaitement informés de ce projet depuis de nombreux mois ».
Les 400 emplois de la société hippique en question
La société hippique de Marseille paye un loyer annuel de 150 000 euros à la ville pour occuper Borély et lui reverse environ 500 000 euros de taxes sur les paris. Elle emploie environ 400 personnes sur les deux hippodromes et au centre d’entrainement de Calas-Cabriès. Patrice Camacho met en avant le danger qu’une fermeture de l’hippodrome ferait peser sur l’emploi local.