A compter du 1er juillet 2017, c’est la société Colling & Cie qui exploitera le Zénith de Toulouse pour une durée de dix ans : telle est la décision qui devrait être entérinée lors du Conseil de la Métropole du 13 avril prochain.
Jusqu’alors, la salle de spectacles était gérée par la Semest, société d’économie mixte réunissant notamment à son actionnariat la Ville de Toulouse, la Caisse d’Epargne Midi Pyrénées et la Caisse des Dépôts Midi Pyrénées. Elle a réalisé en 2015 un bénéfice de 101 000 euros pour un chiffre d’affaires de 2,9 millions d’euros.
Quatre candidats à l’appel d’offres
La délégation de service public avait été remise en jeu sur appel d’offres au printemps 2016. La société de Daniel Colling a été retenue parmi quatre propositions (celles de la Semest, de la Société d’économie mixte gérant le Zénith de Montpellier et de Fimalac, selon nos confères de La Dépêche).
Le nouveau délégataire aura pour missions « la gestion, l’exploitation, la commercialisation et le développement des activités du Zénith », précise un communiqué de la Métropole. Responsable des travaux d’entretien et de modernisation, le gestionnaire du Zénith recevra en contrepartie ses recettes auprès des usagers. Le Crédit Mutuel participe au capital de la société.
Un budget de travaux ambitieux
D’ores et déjà, Colling & Cie a prévu d’engager 2,26 millions d’euros hors taxes d’investissements, avec notamment le réaménagement du système d’accueil, la décoration du hall et de l’espace VIP, et la création d’un site internet.
Le montant total des redevances versé par le délégataire à Toulouse Métropole a été revu à la hausse : avec 6,68 millions d’euros de redevances, additionné du montant des travuax, Colling & Cie versera au total 2,4 fois plus à la collectivité que les montantys versés au cours de la précédente délégation.
De plus, Colling & Cie versera 3% de son chiffre d’affaires annuel (au total 1 million d’euros sur la durée du contrat) à un compte de soutien destiné au financement des actions culturelles locales.
Rajeunir le Zénith de Toulouse à travers une meilleure communication
Pour atteindre ses objectifs, Daniel Colling a prévu de développer à la fois le nombre de spectacles et le nombre de spectateurs.
Avec 99 séances par an dès 2018, il se fixe un objectif de fréquentation annuelle de 490 000 spectateurs en 2028 (contre 321 000 en moyenne sur les dix ans précédents). Avec la création d’une mini-jauge rock de 3 000 places, il souhaite viser la jeunesse étudiante de la ville rose.
Enfin, pour susciter l’attrait du public, le développement de la communication autour des événements est à l’ordre du jour : avec notamment la création d’un site internet comportant un accès réservé aux professionnels, la mise en place d’un système d’informations dynamiques dans le hall, et de la communication sur les réseaux sociaux.
Repères :
Daniel Colling : Entrepreneur de spectacles né en 1946, Daniel Colling est le co-fondateur du printemps de Bourges. Il est à l’origine du concept des salles Zénith, qu’il a proposé en 1981 à Jack Lang pour Paris. Le concept a ensuite été décliné dans de nombreuses villes françaises. Sa société Colling & Cie gère les Zénith de Paris et de Nantes.
Zénith de Toulouse: inauguré en 1999, le deuxième plus grand Zénith de France peut accueillir jusqu’à 11 000 personnes. Il a été construit par les architectes André et Serge Gresy.